Remaniement en Ukraine : le pays a "besoin d'une nouvelle énergie" justifie Volodymyr Zelensky
C’est le remaniement ministériel le plus important depuis le début de la guerre en Ukraine. Il faut "redonner de la force" à nos institutions, a expliqué mardi 3 septembre le président Volodymyr Zelensky. Plusieurs ministres ont présenté leur démission, dont le très médiatique ministre des Affaires étrangères, Dmitro Kuleba.
La rumeur, qui enflait dans le pays depuis plusieurs jours, se concrétise mercredi. Au moins six ministres ont présenté leur démission. Parmi eux, des poids lourds du gouvernement : le très respecté ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Industrie, la ministre de l’Intégration européenne. Une fois la liste complète connue, ce sera aux députés d’entériner ces démissions.
À en croire le chef du parti Serviteur du peuple, la formation politique de Volodymyr Zelensky, près de la moitié du gouvernement actuel devrait être remplacée. La nomination de nouveaux ministres est attendue jeudi. "Nous devons renforcer certains secteurs de notre gouvernement", a précisé mardi soir le président ukrainien qui a évoqué de nouvelles orientations en matière de politique intérieure et extérieure.
Le remaniement va-t-il changer la donne ?
Le Premier ministre devrait rester en place. Et surtout, en Ukraine, quelques hommes décident à eux seuls des grandes orientations du pays : le cercle rapproché du président Zelensky, c'est-à-dire son chef de cabinet, son conseiller spécial, le président du Parlement. Eux sont aux manettes depuis le début de la guerre et ne sont pas concernés par ce remaniement.
Certaines voix critiques dénoncent la volonté du président de renforcer sa mainmise sur les grands ministères en écartant des figures devenues trop importantes médiatiquement et politiquement. Autre objectif : donner une nouvelle impulsion dans des dossiers qui n’avancent plus. Dans cette optique, le remaniement s’adresserait plutôt aux partenaires occidentaux. Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères leur réclame depuis des mois un feu vert pour frapper des bases militaires en Russie, grâce aux missiles longue portée fournis par ses alliés. Il n’y est pas parvenu. Volodymyr Zelensky espère peut-être que son successeur y arrivera.
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