: Reportage Guerre en Ukraine : dans le plus grand centre de réfugiés de Dnipro, "Certaines personnes ont besoin de médicaments en permanence"
Plus de 100 000 Ukrainiens ayant fui le Donbass ou Marioupol ont trouvé refuge à Dnipro, au cœur de l'Ukraine. Ils survivent grâce à l'aide alimentaire en espérant toujours pouvoir rentrer chez eux.
Dans cet ancien dépôt de bus transformé en centre pour aider les réfugiés, Katya vient chercher l'indispensable. "De l'alimentation pour bébé, explique la jeune femme, c'était difficile d'en trouver au départ. Pareil pour les couches pour mon bébé de six mois, mais c'est le plus important." Cette famille a quitté Marioupol le 28 février dernier. Il y a trois semaines.
Comme eux et pour échapper à l’avancée des troupes russes, alors que les combats se rapprochent, plus de 100 000 Ukrainiens ont trouvé refuge dans la ville de Dnipro, porte de sortie du Donbass et de la ville portuaire de Marioupol. "Nous avons démarré avec une cinquantaine de réfugiés par jour, assure Kyrylo, lui aussi, a fui la ville martyre du Sud-Est de l'Ukraine pour échapper aux bombardements. Dans ce centre, il aide ses anciens voisins. "Maintenant, nous recevons quotidiennement entre 3000 et 3500 réfugiés, reprend Kyrylo. Nous sommes 30, 35 volontaires. 80 % des réfugiés viennent de Marioupol même. Et les autres, les 20% restant sont de Dnipro."
Des besoins multiples
Vingt tonnes de produits alimentaires et d'hygiène sont distribués chaque jour. Des rations sont envoyées aussi aux soldats ukrainiens sur le front Est et le centre fournit aussi quelques médicaments aux plus fragiles. "Certaines personnes ont besoin de médicaments en permanence, par exemple pour le diabète, les pathologies du système cardio-vasculaire, ceux qui ont fait un infarctus, détaille Olga. Un grand nombre de personnes ont besoin aussi de tranquillisants", glisse celle qui était pédiatre avant la guerre et gère aujourd'hui la pharmacie.
Alors qu'une sirène retentit, le fils de Vassilena sursaute à l'extérieur de l'entrepôt. "Mon fils aîné ne va pas bien", reconnaît-elle.
"Nous sommes restés pendant 31 jours dans une zone de combats intenses. Mon fils aîné a commencé à avoir des problèmes cardiaques."
Vassilena, une réfugiéeà franceinfo
"On nous a prescrit un traitement, décrit Vassilena, et nous sommes en train de le suivre." Elle refuse pourtant de trop s'éloigner de Marioupol et des zones de combat. "Tout ce que nous souhaitons, c'est rentrer chez nous", souffle-t-elle. Son mari, militaire, est engagé depuis deux mois dans le Donbass.
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