Guerre en Ukraine : un collaborateur de Reuters tué et deux blessés après une frappe sur un hôtel
Un conseiller sécurité travaillant avec des journalistes de Reuters a été tué, samedi 24 août, dans une frappe de missile sur leur hôtel à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé l'agence de presse dimanche, après un weekend particulièrement meurtrier dans ce pays et en Russie. L'homme "faisait partie de l'équipe de Reuters qui logeait à l'Hôtel Sapphire à Kramatorsk (...) lorsqu'il a été frappé par un tir de missile", a déclaré l'agence dans un communiqué sur X, en se disant "dévastée" par la nouvelle. "Deux de nos journalistes sont à l'hôpital; l'un est soigné pour des blessures graves", a ajouté Reuters, en précisant que trois autres collègues étaient indemnes.
Vadym Filachkine, gouverneur de la région ukrainienne de Donetsk (est), où se déroule l'essentiel des combats, a affirmé que l'hôtel à Kramatorsk avait "été pris pour cible" par l'armée russe. "Nous recherchons d'urgence de plus amples informations, travaillons avec les autorités de Kramatorsk et apportons notre soutien à nos collègues et à leurs familles", a ajouté l'agence.
Le Kremlin dit ne pas avoir d'informations "claires"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé la frappe. "Pour tout cela, le monde ne doit pas cesser de faire pression sur l'État terroriste", a-t-il déclaré, en faisant référence à la Russie qui a envahi l'Ukraine en 2022. Selon le gouverneur Filachkine, les trois victimes sont des "citoyens d'Ukraine, des Etats-Unis et du Royaume-Uni". L'attaque, qui a endommagé l'hôtel Sapphire et un bâtiment voisin, a eu lieu "au milieu de la nuit", a-t-il précisé sur Telegram.
Le Kremlin a affirmé, lundi, ne pas disposer d'informations "claires" sur cette frappe. "J'ai lu des informations d'employés d'agences [de presse] disant qu'il ne s'agissait pas d'un journaliste, mais d'un conseiller pour les questions sécuritaires. Il n'y a donc pas encore de clarté à ce sujet", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Et je le répète, les frappes touchent des sites militaires ou liés à ces infrastructures", a-t-il ajouté.
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