Cet article date de plus de dix ans.

Ukraine : l'Union européenne rédige de nouvelles sanctions contre la Russie

Un accord de principe a été trouvé entre les 28 pays membres de l'UE pour sanctionner à nouveau la Russie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des soldats ukrainiens, le 5 septembre 2014 à Debaltseve (Ukraine). (ANATOLII STEPANOV / AFP)

Malgré le cessez-le-feu, l'Union européenne envisage de sanctionner à nouveau la Russie. Les ambassadeurs des 28 pays membres de l'UE ont approuvé, vendredi 5 septembre, à Bruxelles, d'éventuelles nouvelles sanctions économiques visant la Russie pour atteinte à la souveraineté de l'Ukraine.

L'accord sur ce "nouveau paquet de mesures" a été officialisé par le président de la Commission, José Manuel Barroso et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dans une lettre aux chefs d'Etat et de gouvernement. L'objectif de cet "outil efficace", qui "devrait apporter une réponse dans un cours laps de temps", est de "de promouvoir un changement d'attitude de la Russie en Ukraine".

Le géant du gaz russe, Gazprom, est concerné

Le paquet comprend des mesures renforcées concernant l'accès aux marchés des capitaux, la défense, les biens à double usage civil et militaire et les technologies sensibles. En outre, des noms ont été ajoutés à la liste de personnes visées par des sanctions ciblées (gel des avoirs et interdictions de visa). Elle inclut à présent "le nouveau pouvoir dans (la région) du Donbass, le gouvernement de la Crimée, ainsi que des décideurs et des oligarques russes", ont ajouté les deux hommes, sans donner plus de détails.

Un diplomate, cité par l'agence Reuters, indique que ces mesures touchent en particulier Gazprom, premier producteur mondial de gaz. La banque Gazprom Bank et la filiale pétrolière Gazprom Neft du groupe russe tombent sous le coup de ces nouvelles sanctions.

Une entrée en vigueur retardée

Le texte sera finalisé pendant le week-end, afin qu'une procédure écrite d'adoption puisse être lancée lundi matin. "C'est aux chefs d'Etat d'en prendre la décision, confie une source européenne au Monde. Il s'agit de voir si le cessez-le-feu est durable ou pas. L'idée, c'est d'avoir une épée de Damoclès qui puisse tomber si la situation empire à nouveau sur le terrain."

Si elle est formellement adoptée, cette série de mesures sera publiée au Journal officiel de l'UE, ce qui permettra leur entrée en vigueur. "C'est la preuve que les gouvernements de l'UE sont prêts à faire ce qu'il faut pour montrer à la Russie les conséquences de ses actions", estime une autre source diplomatique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.