Cet article date de plus de dix ans.

Ukraine : les opposants refusent les propositions du président Ianoukovitch

Le président ukrainien a proposé notamment à deux opposants de devenir Premier ministre et vice-Premier ministre. Ils ont tous deux refusé en l'état. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les opposants ukrainiens Oleg Tiagnibok, Vitali Klitschko et Arseni Iatseniuk lors d'une réunion, à Kiev (Ukraine), le 25 janvier 2014. (© POOL NEW / REUTERS / X80003)

Pas de sortie de crise en vue en Ukraine, en tout cas pas tout de suite. Les deux leaders de l'opposition à qui le président Ianoukovitch a proposé d'être premier ministre et vice-premier ministre, samedi 25 janvier, ont refusé. En cause, la défiance que leur inspire le gouvernement, et la perspective d'une élection présidentielle trop lointaine. Retour sur une journée de tractations. 

Acte 1 : le geste du président Ianoukovitch

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a proposé aux chefs de l'opposition Arséni Iatseniouk et Vitali Klitschko de diriger le gouvernement, en tant respectivement que Premier ministre et vice-Premier ministre chargé des Affaires humanitaires. Il s'est aussi dit prêt à une révision de la Constitution pour réduire ses pouvoirs. Viktor Ianoukovitch a enfin promis de revenir sur les lois interdisant les manifestations et de négocier avec l'opposition pour trouver un "compromis sur ces lois".

Ces propositions constituent aussi une habile manoeuvre politique. Arséni Iatseniouk n'est pas considéré comme le principal opposant à Ianoukovitch. Certains voient même en lui un homme du sérail, "un politicien lié au système" que les opposants combattent, selon Alban Mikoczy, journaliste de France 2 sur place. Cette semaine, Arséni Iatseniouk et Vitali Klitschko se sont même fait siffler par des manifestants, à Kiev. 

Acte 2 : le "non" des opposants, qui maintiennent les négociations ouvertes

Les opposants au président Viktor Ianoukovitch ont, dans un discours sur la place de l'indépendance, étayé leur refus à ses propositions. Trois points de désaccord demeurent : 1) l'élection présidentielle doit avoir lieu cette année, et pas l'année prochaine, 2) pas un mot sur la libération des prisonniers politiques dont Ioulia Timotchenko 3) ils attendent une nouvelle constitution, limitant le pouvoir présidentiel. 

Arséni Iatséniouk affirme "être prêt à prendre ses responsabilités", mais "ne croit pas un mot à ce que dit le pouvoir". L'ancien boxeur Vitali Klitschko se borne à résumer : "Ianoukovitch a satisfait un grand nombre de nos exigences. Les négociations se poursuivent."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.