Vladimir Poutine affirme qu'une défaite de la Russie en Ukraine est "impossible", lors de son interview fleuve accordée à Tucker Carlson

Dans cet entretien de plus de deux heures, le chef du Kremlin a également écarté l'idée d'envahir la Pologne ou la Lettonie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le président russe Vladimir Poutine accorde une interview à l'animateur américain Tucker Carlson au Kremlin, à Moscou, le 6 février 2024. (GAVRIIL GRIGOROV / AFP)

C'est la première interview qu'il accorde à un journaliste occidental depuis le conflit en Ukraine. Vladimir Poutine a affirmé au micro du journaliste conservateur américain Tucker Carlson, jeudi 8 février, qu'une défaite de la Russie en Ukraine était "impossible". Dans cet entretien de plus de deux heures à l'adresse de l'Amérique et de l'Occident, posté dans son intégralité sur X par le journaliste, le président russe a également dit écarter l'idée d'envahir la Pologne ou la Lettonie, deux pays dans lesquels son pays "n'a pas d'intérêts".

"Jusqu'ici, il y a eu les vociférations et les cris sur (la nécessité) d'infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille", a-t-il déclaré à l'ex-animateur star de Fox News, dans une grande salle où les deux hommes étaient assis face à face dans des fauteuils blancs. "Mais maintenant, ils [les Occidentaux] semblent se rendre compte que c'est difficile à réaliser, voire même impossible. A mon avis, c'est impossible par définition. Ça n'arrivera jamais. Il me semble que maintenant, ceux qui sont au pouvoir en Occident en sont également conscients", a ajouté celui qui a lancé l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Les Occidentaux "doivent réfléchir à la suite"

"Si cette réalisation a été bien comprise, ils doivent réfléchir à la suite. Nous sommes prêts à ce dialogue", a-t-il assuré. Les propos du maître du Kremlin, qui s'exprimait en russe, étaient doublés en anglais. Vladimir Poutine a en outre affirmé qu'il était possible de trouver un accord pour la libération du journaliste américain Evan Gershkovich, détenu en Russie depuis presque un an.

Le président russe a en outre affirmé que l'élection d'un nouveau président américain, prévue pour le 5 novembre et qui devrait opposer le républicain Donald Trump au démocrate Joe Biden, ne changerait pas les relations entre les Etats-Unis et la Russie. "Ce n'est pas une question de qui est le dirigeant, de la personnalité d'une personne en particulier", a-t-il assuré. 

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