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Migrants : des naufragés de l'exode en perdition à Budapest

Un exode inédit s'est organisé samedi depuis la Hongrie que plusieurs milliers de migrants ont pu quitter pour rejoindre l'Allemagne ou l'Autriche. Mais la situation reste chaotique à Budapest.

franceinfo

Radio France

Publié le 05/09/2015 11:12 Mis à jour le 05/09/2015 11:43

Temps de lecture : 1min

(Au moins 500 migrants toujours bloqués à Budapest entament une nouvelle marche vers la frontière autrichienne © Radio France/Gilles gallinaro)

L'Allemagne et l'Autriche ont donné leur accord vendredi pour acccueillir des milliers de migrants bloqués depuis plusieurs jours en Hongrie. Mais tous n'ont pas pu monter dans les bus pour rejoindre la frontière. La situation restait tendue samedi en gare de Budapest.

Une deuxième marche depuis la capitale hongroise

A Budapest, plusieurs milliers de migrants étaient toujours à la recherche d’une solution à la mi-journée samedi. Plusieurs centaines ont choisi de quitter la capitale hongroise à pied en direction de la frontière, comme d’autres ont tenté de le faire la veille. Au total, 1.200 migrants avaient entamé une marche épuisante de 175 km, poussant ainsi les autorités hongroises à affréter des bus.

Des centaines de #migrants quittent la #garekeleti #budapest à pieds. 11h43. pic.twitter.com/En2xdT7CbM
— Gilles Gallinaro (@GallinaroG) September 5, 2015

D’autres sont restés à la gare dans l’espoir de voir arriver un train qui les emmènera eux-aussi près de la frontière autrichienne. Tous les migrants n’ont pas pu monter dans les bus affrétés dans la nuit de vendredi à samedi. "Le bus m’a laissé là, il était plein. Seulement ma famille a pu s’échapper d’ici ", témoigne un Irakien.

Soren, un irakien: "Ma famille a pu s'échapper, pas moi. Le bus était plein. #migrants #garekeleti #Hongrie pic.twitter.com/iiTdbcy6Nd
— Gilles Gallinaro (@GallinaroG) September 5, 2015

Yanous vient de Belgique, il est de passage et tente d’aider les naufragés de l’exode comme il peut.

"C’est honteux, il n’y a aucune organisation sur place. Soit les autorités hongroises ne veulent pas, soit elles sont incompétentes. En plus de la guerre là-bas, il y a une nouvelle guerre ici."

Le reportage d'Olivier Poujade à Budapest où plusieurs milliers de migrants n'ont pas pu prendre cette nuit les bus pour rejoindre la frontière autrichienne

Quelques membres de la Croix-Rouge sont aux cotés des réfugiés. Aucune autre assistance n’est prévue. La gestion de crise se gère au Parlement où vendredi une loi punitive a été votée. Les migrants risquent la prison s’ils franchissent illégalement la frontière pour fouler le sol hongrois.