"À la nage, en kayak ou en paddle" : près de 2 500 migrants ont tenté de traverser la Manche en 2019, un chiffre en forte hausse
Par rapport à l'année précédente, quatre fois plus de migrants ont tenté en 2019 de rejoindre les côtes britanniques en traversant la Manche.
Leur nombre est en forte hausse. En 2019, près de 2.500 migrants ont tenté de traverser la Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne selon les autorités. Ils sont quatre fois plus nombreux qu’il y a un an, 2 358 personnes ont été secourues puis ramenées sur les côtes françaises ou britanniques, contre 586 en 2018.
La traversée se fait dans des conditions très risquées en raison des courants et de l’important trafic maritime dans cette zone. En raison aussi des embarcations choisies par les migrants pour effectuer ces traversées. "Il y a des tentatives à bord d’embarcation pneumatique mais vous avez d’autres types de tentatives également, à la nage, en kayak ou en planche de paddle", indique la lieutenant de vaisseau Marine Monjardé, porte-parole de la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.
Ces dernières semaines on voit beaucoup plus de famille, c’est-à-dire avec des femmes, des adolescents, des enfants voire des nouveaux nés.
Lieutenant de vaisseau Marine Monjardéà franceinfo
Un tunnel sous la Manche difficile d'accès
Des migrants qui préfèrent essayer par la mer, plutôt que par le tunnel sous la Manche, où les contrôles sont beaucoup plus importants. "Les réseaux de passeurs diversifient leurs activités, ils tentent de plus en plus ces derniers mois par la voie maritime, explique Alain Castanier, secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais. Le plus simple, c’est de les interpeller et de les arrêter avant qu’ils ne partent quand ils se regroupent sur la plage."
Deux bateaux sur trois sont interceptés avant même de prendre la mer, ce qui évite des drames plus importants. En 2019, quatre migrants sont morts noyés dans la Manche en tentant de rejoindre la Grande-Bretagne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.