Aquarius : "Marseille peut et doit accueillir ce bateau et ces 58 personnes", déclare le président du groupe PS de la ville
Le président du groupe PS à Marseille a estimé sur franceinfo que la ville devait accueillir le bateau qui a à son bord 58 personnes.
"Marseille peut et doit accueillir ce bateau et ces 58 naufragés", a déclaré Benoît Payan, le président du groupe PS à Marseille lundi 24 septembre sur franceinfo, alors que la France cherche des solutions européennes pour accueillir l'Aquarius, qui pourtant se dirige vers le port de Marseille.
Ce n'est pas une question de politique politicienne, il s'agit simplement d'honneur, d'histoire
Benoît Payanà franceinfo
"Ce sont des gens qui ont risqué leur vie, qui ont failli mourir, qui sont aujourd'hui sur l'Aquarius. Marseille peut et doit ouvrir ses portes, la France peut et doit ouvrir ses portes", estime Benoît Payan. Selon lui, "Marseille serait à la hauteur du rendez-vous, à la hauteur de son histoire, et la France aussi, si elle accueillait dans quelques jours ces femmes et ces hommes qui risquent leur vie", insiste le conseiller municipal marseillais.
Dépasser les clivages
"Ce n'est pas une question de droite, ce n'est pas une question de gauche. C'est simplement une question d'humanité qui se joue ici et maintenant devant nous", continue-t-il, en critiquant les tergiversations du gouvernement et les nombreux débats que l'Aquarius suscite, notamment du côté du Rassemblement national : "J'ai honte, honte pour mon pays, honte pour l'idée que je me fais de ce pays, de ces arguments, de ces arguties, de ce débat de caniveau."
"Honnêtement, qu'est-ce que ça représente 58 personnes dans un pays de 65 millions d'habitants, dans un continent de 512 millions d'habitants ? C'est une goutte d'eau dans la Méditerranée", affirme Benoît Payan. Il conclut en affirmant que ne pas accueillir les migrants de l'Aquarius "serait une honte pour l'histoire de mon pays et pour l'histoire de ma ville", en plus d'être "terrible" pour ces personnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.