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Crise migratoire : Gérard Collomb défend les accords avec les pays de passage

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Interrogé par un sénateur sur la position de l’Europe face à la crise migratoire, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a défendu les accords passés avec certains pays de transit comme la Turquie.

Lors des questions d’actualité du Sénat au gouvernement, le sénateur (RDSE) Guillaume Arnell a interrogé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb sur la crise migratoire, alors que le ministre de l’Intérieur allemand a exhorté Angela Merkel à accueillir moins de migrants et que l’Italie a refusé, le 10 juin, d’accueillir l’Aquarius, bateau ayant secouru des centaines de migrants.

Des accords avec la Turquie, le Niger et la Libye

Le ministre de l’Intérieur a défendu les accords conclus avec certains pays de passage comme une solution à la crise migratoire. “Le nombre d’entrées irrégulières en Europe est passé d’1,8 million en 2015 à 205 000 en 2017 grâce à l’accord entre l’Union européenne et la Turquie en 2016”, a expliqué Gérard Collomb, alors que la Turquie accueille actuellement 3,5 millions de réfugiés sur son sol.

Gérard Collomb a cité aussi l’accord avec le Niger qui permet de lutter contre la filière de passage saharienne. “L’ancien ministre de l’Intérieur italien a aussi travaillé avec l’Etat libyen pour arrêter les passeurs.”   

“La solution européenne”  

Alors que le Sénat examine actuellement la loi asile et immigration, Gérard Collomb a assuré que “la solution à la crise migratoire sera européenne”. Emmanuel Macron doit rencontrer, dimanche 24 juin, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, pour préparer le Conseil européen des 28 et 29 juin.

La Commission européenne propose une répartition automatique des demandeurs dans les différents Etats membres, en cas de grave crise migratoire comme en 2015.  

La ministre de la Santé sceptique sur le revenu de base  

Dénonçant les propos d’Emmanuel Macron sur les aides sociales qui “coûtent un pognon dingue”, la sénatrice socialiste Nadine Grelet-Certenais a interrogé la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur l’expérimentation d’un revenu de base proposée par 13 départements. Ce revenu de base fusionnerait le RSA et la prime d’activité (545 euros), voire les APL. Il serait versé aux personnes éligibles à ces aides sociales et aux jeunes entre 18 et 25 ans. Pour Agnès Buzyn, la pauvreté ne sera pas résolue par le fait “d’attribuer à chaque personne en situation de pauvreté un revenu pour solde de tout compte”. La ministre de la Santé a défendu la politique plus globale du gouvernement “qui permet de prévenir la pauvreté à tous les âges de la vie”.  

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