Migrants : à la recherche de la solution européenne
Suite à l'arrivée dimanche 17 juin de l'Aquarius à Valence (Espagne), il apparaît clairement que le sujet des migrants embarrasse une partie de la classe politique française. L'analyse de Nathalie Saint-Cricq, cheffe du service politique de France 2.
L'arrivée de l'Aquarius à Valence (Espagne) ce dimanche 17 juin avec à son bord 630 migrants a suscité des réactions politiques. "Il y a d'un côté une émotion légitime, et de l'autre un sujet explosif", analyse Nathalie Saint-Cricq sur le plateau de France 2. "Un, car on peut redouter la multiplication des Aquarius, en raison d'un phénomène totalement humain d'appel d'air. Deux, parce que les opinions publiques, face à une immigration qui serait mal contrôlée, risquent de foncer sur des votes extrêmes aux Européennes. C'est le calcul de Marine Le Pen et de Laurent Wauquiez."
"Le conseil de la dernière chance ?"
Pour la cheffe du service politique de France 2, "il y a en ce moment une sorte de constat d'impuissance : on ne veut pas simplifier les choses en disant 'il y a générosité et inhumanité', et, enfin, parce que tout le monde sait que la solution est européenne", analyse la journaliste. "Il y a plusieurs Europes presque irréconciliables : celle des pays comme l'Italie, qui nous demande d'accueillir des réfugiés, ce que nous ne faisons pas vraiment, et il y a les pays qui ne veulent pas entendre parler des migrants, comme la Hongrie ou la Pologne, les régimes de droite dure, jusqu'à la pauvre Angela Merkel, qui est contestée dans sa coalition. Donc rendez-vous au Conseil européen le 28-29 juin. Le poncif selon lequel on dit toujours : 'c'est le conseil de la dernière chance', pourrait bien cette fois être une réalité".
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