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Vidéo Aquarius bloqué à Marseille : "SOS Méditerranée continuera sa mission"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 5 min
Aujourd'hui l'association en appelle aux citoyens et aux États européens pour que l'Aquarius, bloqué à Marseille, puisse poursuivre sa mission de sauvetage.
VIDEO. Aquarius bloqué à Marseille : "SOS Méditerranée continuera sa mission" Aujourd'hui l'association en appelle aux citoyens et aux États européens pour que l'Aquarius, bloqué à Marseille, puisse poursuivre sa mission de sauvetage. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Aujourd'hui l’association en appelle aux citoyens et aux États européens pour que l'Aquarius, bloqué à Marseille, puisse poursuivre sa mission de sauvetage.

Il a secouru 29 000 migrants entre février 2016 et août 2018. Mais depuis le 4 octobre, l'Aquarius - le dernier navire humanitaire à parcourir la Méditerranée pour tenter de sauver des migrants - affrété par l'organisation SOS Méditerranée, est bloqué à Marseille et ne peut pas repartir en mer poursuivre sa mission de sauvetage. La raison ? "Le pavillon du navire, donc c'est comme une plaque d'immatriculation, nous a été retiré en août et en septembre par Gibraltar puis par le Panama pour des raisons purement politiques", explique Laura Garel, membre de l'association. Gibraltar a justifié ce retrait par le fait que le navire était enregistré comme un navire de recherche mais qui s'adonnait exclusivement à des missions de sauvetage. L'État d'Amérique du Sud aurait pour sa part subi des pressions du gouvernement italien, qui refuse de voir accoster les migrants sur son sol. Mais "sans pavillon, on ne peut pas naviguer", alerte Laura Garel.

Un acte contraire au droit maritime

Aujourd'hui, l’ONG appelle les États, notamment européens, à "faire tout ce qui est en leur pouvoir pour donner un pavillon à l'Aquarius." Laura Garel en a le cœur net : sauver des vies est un devoir pur et simple. C'est "un devoir humanitaire et maritime que celui de sauver des vies. C'est la base, en fait, du droit maritime international." Face à un tel paradoxe, la membre de SOS Méditerranée regrette de voir que "l'Union européenne finance et forme des gardes-côtes libyens qui ramènent les gens secourus ou interceptés en tout cas, vers la Libye et vers ce cycle de violence duquel ces personnes essaient d'échapper."

Pour autant, l'État qui a la responsabilité de faire du sauvetage a l'obligation de conduire les personnes secourues vers un lieu sûr. Et nul doute, les côtes libyennes ne témoignent d'aucune sécurité.
Mais l'association est encore loin de déclarer forfait. SOS Méditerranée vient en effet de lancer une campagne d'appel aux dons afin de poursuivre ses missions humanitaires. Laura Garel précise : "SOS Méditerranée continuera sa mission quoi qu'il arrive et en fait, les financements que nous recevrons aujourd'hui nous serviront pour demain." Depuis 2014, environ 20 000 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée.

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