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Biélorussie : près de 4 000 migrants irakiens rapatriés en deux mois, annonce Bagdad

Dix vols ont été affrétés par l'Irak depuis le 18 novembre, afin de rapatrier des migrants bloqués aux frontières avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des ressortissants irakiens arrivent à l'aéroport de Bagdad (Irak) après un rapatriement depuis la Biélorussie, le 18 novembre 2021. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

Bagdad a rapatrié en deux mois près de 4 000 migrants irakiens bloqués aux frontières de la Biélorussie avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, a annoncé le ministère irakien des Affaires étrangères, dimanche 16 janvier. Depuis le 18 novembre, le gouvernement irakien a organisé au total "dix vols de Bagdad vers la Biélorussie", a déclaré Fouad Hussein, chef de la diplomatie irakienne, lors d'un point presse avec son homologue lituanien Gabrielius Landsbergis.

Dans le détail, "au cours des deux derniers mois (...), 3 817 migrants irakiens ont été rapatriés depuis la Biélorussie et 112 depuis la Lituanie", a ensuite précisé à l'AFP Ahmed Al-Sahaf, porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères. Les avions atterrissent généralement d'abord au Kurdistan d'Irak, d'où sont originaires de nombreux migrants, avant de poursuivre vers Bagdad.

Selon Ahmed Al-Saha, un certain nombre de migrants irakiens est toujours coincé au Bélarus, mais "la météo difficile et la nature complexe de l'environnement ne permettent pas aux secouristes de déterminer leurs effectifs". Lors de sa visite en Irak, le ministre lituanien Gabrielius Landsbergis, qui a ensuite rencontré le Premier ministre Moustafa Al-Kazimi, a dit vouloir "apporter de nouvelles idées sur les façons de coopérer" avec l'Irak.

Depuis l'été dernier, des milliers de migrants, principalement originaires du Moyen-Orient et notamment d'Irak, ont franchi ou tenté de franchir, depuis la Biélorussie, la frontière orientale de l'Union européenne en Lettonie, en Lituanie ou en Pologne. L'Occident accuse le régime d'Alexandre Loukachenko d'avoir provoqué cette crise en attirant les migrants à la frontière européenne en délivrant des visas et avec la promesse d'un passage facile, en représailles aux sanctions de l'UE – une accusation rejetée par Minsk.

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