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Crise des migrants : l'UE prévoit d'élargir les sanctions contre la Biélorussie, assure Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne

A la veille d'un Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, Josep Borrell a annoncé, dans un entretien au "JDD",  la volonté de "donner le feu vert à un élargissement du cadre juridique de nos sanctions contre la Biélorussie".

Article rédigé par franceinfo
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Une image de drone montre un camp de migrants du côté biélorusse de la frontière avec la Pologne, samedi 13 novembre 2021. (EYEPRESS NEWS / AFP)

De nouvelles sanctions à venir ? Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, annonce, dans une interview au Journal du dimanche (JDD) publiée dimanche 14 novembre, que de nouvelles sanctions seront prises, lundi à Bruxelles, à l’encontre de la Biélorussie, accusée d’instrumentaliser la question des migrants à la frontière avec la Pologne.

Lors du conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE), "nous allons donner le feu vert à un élargissement du cadre juridique de nos sanctions contre la ­Biélorussie pour qu’on puisse l’appliquer à tous ceux qui participent au trafic de migrants vers ce pays, par exemple les compagnies aériennes ou les agences de voyages impliquées, en interdisant leurs dirigeants de voyager et en gelant leurs actifs en Europe", a dévoilé le chef de la diplomatie européenne.

"Loukachenko s’est trompé. Il croyait qu’en ripostant de cette façon il allait nous tordre le bras et faire annuler les sanctions. C’est tout le contraire qui se produit. Nous les renforçons en visant précisément ceux qui coopèrent avec lui."

Josep Borrell

au "Journal du dimanche"

"L'Europe est en danger"

Josep Borrell a également affirmé que l'Union européenne continuait de "refuser toute légitimité à ce régime puisque nous ne reconnaissons pas le président Loukachenko comme légitimement élu". Mais cela ne veut pas dire que le dialogue est rompu. "Discuter n'est jamais nuisible. Nous avons d'ailleurs toujours un chargé d'affaires à Minsk, a-t-il assuré, la non-reconnaissance de cette légitimité ne doit pas nous empêcher de se parler en fonction de nos seuls intérêts."

Face à la menace d'instrumentalisation des flux migratoires, Josep Borrell a adressé aux Vingt-Sept son projet de "boussole stratégique". Pour lui, l'Europe doit "arrêter d'être hypocrite". "Évidemment qu'il y a une menace russe, sinon on n'aurait pas de troupes déployées dans les pays baltes. Cette 'boussole stratégique', je veux qu'elle soit un catalyseur d'actions pour protéger l'Europe de toutes les ­menaces, a-t-il avancé. L'Europe est en danger et les ­Européens ne s'en rendent pas compte."

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