Migrants bloqués à la frontière : le bras de fer se poursuit entre la Pologne et la Biélorussie
Des milliers de migrants sont toujours les otages, lundi 15 novembre, du bras de fer entre l'Europe et la Biélorussie. Alors qu'au moins dix morts sont déjà à déplorer, la Pologne a annoncé la construction d'un mur dès le mois prochain.
Bloqués par un imposant déploiement des forces polonaises à la frontière, 2 000 à 3 000 migrants sont condamnés à rester sur le sol biélorusse, à quelques mètres de l'Europe. Ces derniers jours, des camps de fortune se sont installés le long des barbelés. Les conditions de vie y sont terribles, notamment pour les familles avec de jeunes enfants. "Les enfants ont très, très froid, il n'y a pas d'eau, ni de nourriture", confie l'un d'eux. Beaucoup viennent du Kurdistan ou de Syrie, attirés par la promesse de la Biélorussie de les laisser passer en Europe. "Nous travaillons activement pour convaincre ces gens de rentrer chez eux, mais personne ne veut rentrer", a de son côté déclaré le président biélorusse, Alexandre Loukachenko.
La Pologne va construire un mur
Pour l'Union européenne, cette guerre migratoire a été créée de toute pièce. Elle a déjà provoqué une dizaine de morts. "Nous pensons que nous allons rester ici au mois tout l'hiver. La situation ne va pas se résoudre rapidement", estime Agata Kolodziej, de l'ONG Salvation Foundation. L'Europe doit annoncer prochainement de nouvelles sanctions. En attendant, des compagnies aériennes se sont engagées à ne plus transporter de migrants vers la Biélorussie, et la Pologne a confirmé la construction d'un mur a sa frontière orientale.
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