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Crise des migrants : les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l'ONU accusent la Biélorussie d'"instrumentalisation orchestrée d'êtres humains"

A l'issue d'une réunion d'urgence à huis clos, les membres occidentaux du Conseil de sécurité ont déploré, jeudi, une "déstabilisation de la frontière extérieure de l'UE".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, le 8 novembre 2021 à New York (Etats-Unis). (EYEPRESS NEWS / AFP)

Escalade diplomatique. Les membres européens et américain du Conseil de sécurité de l'ONU ont condamné, jeudi 11 novembre, une "instrumentalisation orchestrée d'être humains" par Minsk à la frontière avec la Pologne afin de "déstabiliser la frontière extérieure de l'Union européenne". Ils estiment que l'objectif de la Biélorussie est aussi "de déstabiliser les pays voisins" et "de détourner l'attention de ses propres violations croissantes des droits humains". 

>> On vous explique pourquoi la situation est explosive à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie

Quelques milliers de migrants, originaires principalement du Proche-Orient, sont bloqués dans des conditions difficiles à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Dans une déclaration conjointe publiée à l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, l'Estonie, la France, l'Irlande, les Etats-Unis, la Norvège et le Royaume-Uni ont dénoncé une "tactique inacceptable" qui "appelle une réaction et une coopération internationales fortes afin de demander des comptes" à la Biélorussie. Les signataires n'ont toutefois pas évoqué de mesures concrètes.

En réponse à d'éventuelles sanctions, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a menacé de suspendre le fonctionnement du gazoduc Yamal-Europe qui traverse le pays et livre du gaz russe aux Européens. La cheffe de l'opposition biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa, a comparé cette menace à "du bluff", qu'elle ne prendrait "pas au sérieux", en raison des intérêts russes qui pourraient être compromis en cas de suspension.

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