Dans les Hauts-de-France, 14 maires du littoral s'unissent pour dénoncer le "sentiment d'abandon" et demandent des actes face au drame migratoire
Dans les Hauts-de-France, les maires du littoral s'unissent pour dénoncer le "sentiment d'abandon" et demandent des actes face au drame migratoire, rapporte France Bleu Nord mardi 8 octobre. 14 d'entre eux ont participé, à la mairie de Calais, à une réunion du collectif des maires du littoral. Une initiative inédite depuis le début de la crise, lancée par la maire de Calais après la mort de quatre exilés, dont un enfant, dans un naufrage samedi dans la Manche, au large du Portel (Pas-de-Calais).
"Les maires et leurs représentants appellent le gouvernement récemment nommé à prendre enfin la mesure du problème", écrivent les élus dans un communiqué publié après la réunion, signé par les représentants des communes d'Ambleteuse, Audinghen, Audresselles, Calais, Cucq, Equihen-Plage, Escalles, Grand-Fort-Philippe, Gravelines, Marck, Oye-Plage, Sangatte, Wimille et Wissant. Des propositions seront bientôt envoyées au Premier ministre. "Le point commun de tous les maires, c'est le sentiment d'abandon. On est à la fois triste et en colère", souligne résume le maire d'Audresselles, Antoine Benoit.
Les maires veulent "taper sur la table"
Pour cette première réunion, les élus de la côte sont surtout venus partager leur quotidien. "Au départ, il y avait un bateau qui partait de temps en temps. Mais maintenant, encore samedi, j'ai deux bateaux pleins à craquer qui sont partis", raconte Christian Fourcroy, maire d'Equihen-Plage, ajoutant se sentir "esseulé" face à ces départs. Toutes les communes ne sont pas concernées dans les mêmes proportions par la crise migratoire, mais les élus se sont retrouvés sur les thèmes les plus importants : l'inefficacité des dispositifs existants, les altercations de plus en plus violentes depuis quelques mois, la gestion des transports ou encore des déchets.
Les signataires de cet appel de Calais encouragent tous les maires du littoral à les rejoindre pour se faire entendre par le gouvernement. "Les maires que nous sommes voulons taper sur la table pour dire stop. Ce sont quand même des choses qui nous dépassent. Il y en a assez de subir, le gouvernement doit réagir", tempête Sony Clinquart, maire de Grand-Fort-Philippe. Les élus doivent se réunir à nouveau dans les prochaines semaines pour établir une liste de propositions à présenter au Premier ministre.
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