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De la France à l'Italie, les Européens veulent la peau de Schengen

C'est ce que révèle un sondage Ifop pour "Le Figaro". Les Français sont les plus véhéments : 67% souhaitent la disparition de l'espace Schengen. 

Article rédigé par franceinfo
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Des garde-côtes italiens viennent au secours d'un bateau transportant 300 migrants venus du continent africain, le 14 mai 2015, au large de la Sicile.  (ALESSANDRO BIANCHI / REUTERS)

Qui veut la peau de l'espace Schengen ? Une majorité d'Européens vivant en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et en Italie, à en croire un sondage Ifop (PDF) publié dans Le Figaro, vendredi 10 juillet.

Selon cette enquête, près d'un Français sur sept (67%) souhaite la suppression des accords de Schengen. Ils sont loin d'être isolés : 53% des Allemands, 63% des Britanniques, 59% des Néerlandais et 56% des Italiens veulent la disparition de l'accord garantissant l'ouverture des frontières entre les pays membres de l'Union européenne. 

Grande disparité d'opinions sur les quotas de migrants

En France, la volonté de supprimer l'espace Schengen dépasse les clivages politiques. Ainsi, 53% des sympathisants proches du Parti socialiste sont prêts à y renoncer. A droite, ils sont davantage à souhaiter la disparition des accords : 77% chez les Républicains, 89% au Front national. Comme le souligne Le Figaro, "seuls les écologistes résistent" : ils sont 60% à souhaiter maintenir cet espace. 

L'enquête s'intéresse ensuite au sujet des quotas de migrants. Première constatation : plus un pays est concerné par l'arrivée de flux migratoires, plus il souhaite une solidarité entre les Etats membres. Ainsi, les Italiens sont à 81% favorables à une répartition des migrants africains qui affluent par milliers sur leurs côtes, tandis que seuls 32% des Britanniques soutiennent cette option. Du côté de l'Allemagne, première destination d'accueil des demandeurs d'asile en Europe, 69% sont d'accord avec une répartition entre les Etats membres. En France, cela tombe à 36%.  

Sondage mené auprès d'un échantillon de 5 996 personnes vivant en France (1 002 personnes), en Allemagne (997), aux Pays-Bas (995), en Grande-Bretagne (1 002) et en Italie (1 000), selon la méthode des quotas. Les interviews ont eu lieu par questionnaire en ligne du 25 juin au 3 juillet 2015.

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