Des ONG dénoncent la disparition de dizaines de migrants en Méditerranée, les autorités italiennes démentent
En pleine crise du coronavirus, Malte et l'Italie ont fermé leurs ports aux migrants. Une décision dénoncée par les associations.
"On les laisse mourir." Des dizaines de migrants qui étaient à bord d'une embarcation au large de Malte sont portés disparus, selon plusieurs organisations internationales et ONG qui ont dénoncé, dimanche 12 avril, l'indifférence et la passivité de l'Europe. "Toutes les autorités savent, mais aucune démarche pour les secourir n'a été engagée", a dénoncé sur Twitter l'ONG allemande Sea-Watch International, qui avait auparavant annoncé que l'un des quatre bateaux avait "chaviré".
Les garde-côtes italiens ont démenti lundi ce chavirage : "Au sujet du naufrage présumé (...) annoncé par l'ONG Sea-Watch, nous informons que l'embarcation repérée par un avion de Frontex (...) était un canot pneumatique à la dérive dans la zone de recherche et secours libyenne." Les garde-côtes italiens assurent également que les images transmises par Frontex ne montrent pas de "corps, d'épaves ou d'objets flottants (...) qui pourraient faire penser à un récent naufrage".
"Nous n'avons pas de confirmation d'un naufrage"
L'UNHCR, l'agence onusienne pour les réfugiés, et l'Office international pour les migrations (OIM), avaient eux aussi exprimé leur préoccupation. "Nous sommes très inquiets (...) mais nous n'avons pas de confirmation [d'un naufrage] de la part des autorités", a déclaré la porte-parole en Italie de l'UNHCR. De son côté, pour l'OIM, Flavio Di Giacomo, a expliqué qu'"en l'absence d'embarcations présentes sur zone, il est très difficile pour le moment de confirmer qu'il y a bien eu naufrage et le nombre de victimes".
Dans un contexte de crise sanitaire due au coronavirus, le responsable de la Protection civile a expliqué que des structures allaient être mises en place, "sur la terre ferme ou sur des bateaux" afin de placer "en quarantaine" les migrants qui arrivent en Europe. Le leader de l'extrême droite italienne Matteo Salvini a dénoncé sur Facebook la mise en place de tels centres : "Les Italiens sont enfermés chez eux et les clandestins libres de débarquer."
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