Exilés : des centres de soins proposent un suivi psychiatrique aux réfugiés traumatisés
Certains sont passés par les Alpes, d'autres ont traversé la Méditerranée. Au péril de leur vie, des migrants originaires d'Afrique, du Moyen-Orient ou encore d'Afghanistan ont rejoint l'Europe au péril de leur vie. À Paris, une unité psychiatrique recueille les récits de ces exilés. Maryam Eghlabi, interprète iranienne, est une des interlocutrices de ces migrants. Elle traduit les mots d'un homme, un exilé iranien : "Je me critique, en me disant 'mais qu'est-ce que j'ai fait à ma vie". Pour Maryam, "C'est dur d'entendre des histoires de vie comme ça, on est des êtres humains".
Un accompagnement psychiatrique en parallèle
Des interprètes accompagnés de psychiatre. Ils écoutent les réfugiés, les orientent et leur proposent des perspectives pour un exil moins douloureux. "On traite le stress actuel : l'hébergement, les papiers, la famille qui est loin…", détaille la psychiatre Andrea Tortelli. Sabir Jaji a connu ce que traversent ces exilés, il est passé par là lui aussi. Aujourd'hui, il est interprète pour les arrivants afghans. "Je ne suis pas Français, j'ai galéré dans ma vie. Quand je vois ces gens, ça me rend triste aussi de temps en temps. Mais c'est mon métier, je dois le faire", confie-t-il. En France, seulement une quinzaine de centres de soins proposent aux exilés un suivi psychologique adapté.
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