Guerre en Ukraine : le "grand soulagement" des réfugiés ukrainiens arrivés en France
Un centre d'accueil du 18e arrondissement de la capitale permet aux réfugiés ukrainiens de trouver de l'aide et de récupérer un titre de séjour.
"Gloire à l'Ukraine !", lance un jeune enfant dans un centre du 18e arrondissement de Paris. Il y en a beaucoup avec leurs mamans dans ce lieu qui accueille les réfugiés ukrainiens. Il y aussi des personnes âgées qui sont épuisées par un long voyage de plusieurs jours pour mettre à distance la guerre en Ukraine. Ces réfugiés profitent enfin d'un peu de repos et d'une collation dans ce lieu. Ils peuvent également réaliser des démarches administratives, avant d'être orientés vers un hébergement en Ile-de-France. "C'est un grand soulagement", explique Valery, âgée de 27 ans qui apprécie "le silence et la tranquillité" du lieu.
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Cette Ukrainienne, originaire de Kharkiv, vient à peine de descendre du bus avec son fils âgé de 4 ans. "Il y avait des bombardements et on a du s'installer dans les couloirs ou dans les caves, raconte-t-elle. C'était angoissant, ici c'est rassurant." Le centre est géré par l'association France Terre d'Asile. Des centaines de réfugiés ukrainiens affluent chaque jour pour récupérer leur titre de séjour et commencer à se reconstruire.
Une protection temporaire
Selon les Nation unies, la guerre en Ukraine a déjà fait plus de deux millions de réfugiés. En France, selon le gouvernement, plus de 5 000 personnes sont arrivées ces derniers jours. "On accueille 200 personnes par jour, indique Hélène Soupios-David de France Terre d'Asile. Hier c'était 400 et aujourd'hui ce sera aussi entre 400 et 500. Les Ukrainiens qui arrivent en Europe ont le droit à une protection temporaire qui se traduit en France par un titre de séjour d'un an qui pourra être renouvelé pour trois ans si nécessaire. Associé à ce titre de séjour, ils ont le droit à la santé, au travail, à l'éducation pour les adultes et les enfants."
Plus au calme à l'étage, il y a aussi une antenne médicale. Anna, 46 ans, attend son tour. Elle arrive de Kiev. Elle explique vouloir revenir chez elle quand la guerre sera finie. Sa sœur explique le soulagement de la voir à Paris : "C'était très dur, je n'arrivais pas à dormir ni manger. Mes parents et toute ma famille sont en Ukraine. Je suis toute seule ici. Je suis maintenant très soulagée." Elle accueille sa famille chez elle. "Pour l'instant, ils dorment par terre ou sur des matelas gonflables." Cette Ukrainienne pense toujours à son frère : "Les hommes doivent rester pour sauver l'Ukraine." Et elle ajoute émue que sa famille va repartir en Ukraine : "Elle va rentrer, c'est sûr."
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