Installé à Caen depuis cinq ans avec sa famille, un réfugié syrien, opposant à Bachar al-Assad, est menacé d'expulsion
Sami Kurdi, âgé de 40 ans, n'a pas obtenu le statut de réfugié politique, à l'inverse de son épouse et de leurs quatre enfants. Le tribunal administratif de Caen se prononce sur son avenir vendredi.
Arrivé en France avec sa famille en octobre 2013 en provenance de Syrie, Sami Kurdi est sous le coup d'une procédure d'expulsion, rapporte France Bleu Normandie. Cet ancien combattant de l'Armée syrienne libre, opposant à Bachar al-Assad, n'a pas obtenu le statut de réfugié politique, à l'inverse de sa femme et de leurs quatre enfants. Le tribunal administratif de Caen (Calvados) doit décider vendredi 25 mai si la menace d'expulsion est appliquée.
Sa famille torturée et exécutée par le régime syrien
"La cour nationale du droit d'asile a considéré qu'il avait rejoint l'Armée syrienne libre trop tard", explique son avocate, Me Marie Dosé. Avant de combattre le régime du dictateur syrien, Sami Kurdi était commandant dans l'armée de Bachar al-Assad. Il a déserté en février 2012 lorsque les partisans d'une démocratie ont été durement réprimés. A cause de son poste de porte-parole de l'Armée syrienne libre, ses deux beaux-frères et son frère ont été arrêtés, torturés et exécutés.
On frôle l'absurde et le délire
Me Marie Dosé, avocate de Sami Kurdifranceinfo
"Qui est-on pour juger leur histoire alors même que l'on sait que sa vie est en danger en Syrie du fait des responsabilités qu'il a eues ?", s'agace l'avocate. Selon Me Dosé, une expulsion de Sami Kurdi serait contraire au principe d'unité de famille.
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