Italie : Matteo Salvini cède sous la pression
Le gouvernement cède sous la pression : les 150 migrants du "Diciotti" ont finalement pu débarquer ce 26 août au matin à Catane en Sicile. La justice italienne venait d'ouvrir une enquête contre le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini pour séquestration de personnes, arrestations illégales, et abus de pouvoir.
Pour ces migrants, c'est la fin d'un long périple : d'abord bloqués en mer par le gouvernement italien, puis autorisés à accoster en Sicile, mais avec l'interdiction de poser un pied à terre. Après cinq jours passés dans le port de Catane, place aux premières procédures d'identification. Un premier numéro et des photos prises par la police scientifique. Malgré les masques de rigueur face à d'éventuels cas de tuberculose, l'accueil des bénévoles de la Croix Rouge est chaleureux.
Matteo Salvini poursuivi en justice
Sur les 137 migrants, une vingtaine ira en Albanie, une autre en Irlande. C'est l'Église catholique italienne qui a obtenu du ministre de l'Intérieur d'accueillir la centaine de migrants restants. Pour la gestion de cette crise, Matteo Salvini est poursuivi par la justice italienne, soupçonné de séquestration de personne, arrestations illégales et abus de pouvoir. Une enquête qui ne constitue pas un danger immédiat pour Matteo Salvini : son éventuel renvoi en justice requiert l'autorisation du Sénat où le gouvernement dispose de la majorité nécessaire pour la refuser. De quoi laisser les mains libres au ministre italien pour maintenir la pression sur l'Europe au sujet de la question migratoire.
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