Jeunes migrants : l'aide de Médecins sans frontières
Médecins sans frontières ouvrira, début décembre, les portes d'un centre d'accueil de jour à Pantin, en Seine-Saint-Denis, à destination des jeunes migrants, mineurs.
Leur nombre a doublé en quelques mois. En 2017, la France compterait 25 000 mineurs étrangers non accompagnés. Pour bénéficier de la scolarité et être hébergés en famille d'accueil, ils doivent prouver qu'ils ont moins de 18 ans auprès d'une antenne de la Croix Rouge. Au terme d'un entretien, certains de ces jeunes migrants n'arrivent pas à réellement prouver qu'ils sont mineurs. C'est pour ces jeunes que Médecins sans Frontières a créé un centre d'accueil de jour qui ouvrira ses portes à Pantin (Seine-Saint-Denis) début décembre. Le premier du genre.
80 % des demandes de reconnaissance de minorité rejetées, selon MSF
Chaque jour, il accueillera 50 jeunes migrants refusés dans les autres structures. Pour la plupart, il s'agit donc de primo-arrivants, qui ne sont jamais venus en France auparavant, ou bien des jeunes en transit, ou ceux dont la minorité n'a pas été reconnue. "Ces jeunes-là n'ont accès à rien, c'est aberrant", déplore Corinne Torre, chef de mission France auprès de Médecins sans Frontières. "C'est l'objectif de MSF de montrer à l'État que c'est sa responsabilité de les traiter non pas à charge, mais au bénéfice du doute." Selon MSF à Paris, 80 % des demandes de reconnaissance de minorité seraient refusées.
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