Macron qualifie de "crimes contre l'humanité" la vente de migrants comme esclaves en Libye
La France demande une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Emmanuel Macron a qualifié mercredi 22 novembre de "crimes contre l'humanité" la vente de migrants africains comme esclaves en Libye, révélée par la chaîne américaine CNN (en anglais).
La traite des êtres humains est un crime contre l’humanité.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 22 novembre 2017
"La dénonciation par la France est sans appel" et il faut que "nous puissions aller beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux" de trafiquants, a ajouté le président après une rencontre à l'Elysée avec le président de la Guinée et de l'Union africaine, Alpha Condé.
La Libye en proie à l'instabilité depuis 2011
La France demande une réunion "expresse" du Conseil de sécurité des Nations unies à ce sujet, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. "La France le fait comme membre permanent du Conseil de sécurité, elle a la capacité de le faire et nous le faisons", a-t-il souligné devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question du député Jean-Philippe Nilor.
Rappelant que les autorités libyennes, "plusieurs fois alertées", avaient lancé une enquête, Jean-Yves Le Drian a souhaité "que cela aille vite" pour que justice soit rendue, faute de quoi "nous devrons engager une procédure internationale de sanction", a-t-il menacé. "Nous souhaitons qu'il y ait une prise de conscience des acteurs libyens de la nécessité d'aller vite face au drame que nous constatons", a-t-il précisé. La Libye est en proie à la guerre civile entre deux autorités rivales, à Tripoli et à Tobrouk, et de nombreuses milices.
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d'une impunité totale en Libye, font passer des dizaines de milliers de personnes vers l'Italie, au risque de leur vie.
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