A Grande-Synthe, les forces de l'ordre démantèlent le camp de migrants
Selon la municipalité nordiste, près de 1 500 personnes, en majorité des Kurdes, vivent dans ce camp dans l'espoir de rejoindre le Royaume-Uni.
Les forces de l'ordre ont entamé, mardi 16 novembre, le démantèlement d'un campement d'environ un millier de migrants à Grande-Synthe (Nord), sur fond de tensions entre Paris et Londres autour de la question migratoire et de contestation du traitement réservé aux exilés sur le littoral français. "Sur mon instruction, les forces de l'ordre procèdent à l'évacuation du campement illicite de migrants à Grande-Synthe ce matin", a ainsi écrit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur Twitter.
Sur mon instruction, les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du campement illicite de migrants à Grande-Synthe ce matin.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 16, 2021
Merci aux policiers et aux gendarmes mobilisés, ainsi qu’aux agents de la @prefet59 qui assurent leur mise à l’abri.
Selon la préfecture du Nord, le camp évacué est "le principal" de Grande-Synthe. Les migrants doivent être conduits dans des centres "ou des places d'hébergements ont été identifiées dans le nord et d'autres régions". D'après le cabinet du maire socialiste de Grande-Synthe, Martial Beyaert, près de 1 500 personnes, en majorité des Kurdes, vivent dans le camp situé sur une ancienne friche industrielle.
Une pression qui ne se relâche pas
Depuis des années, des migrants affluent sur le littoral des Hauts-de-France, à Grande-Synthe ou Calais, dans l'espoir de se rendre au Royaume-Uni, où ils pensent pouvoir trouver du travail. Selon le Royaume-Uni, 22 000 migrants ont réussi à rallier les côtes britanniques à bord de petites embarcations depuis le début de l'année. Le bilan humain s'élève à trois morts et quatre disparus.
Sur le plan diplomatique, les tensions entre Londres et Paris se sont encore accrues la semaine passée, après que le nombre de traversées illégales a atteint un record quotidien avec 1 185 migrants ayant réussi à traverser la Manche. Une situation "inacceptable" pour le Royaume-Uni. Gérald Darmanin a répondu lundi que la France n'avait "pas de leçons à recevoir des Britanniques".
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