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Vidéo Évacuation de migrants à Paris : Stanislas Guerini défend le préfet de police, "rien ne dit qu'il a donné l'ordre de faire des croche-pattes"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le délégué général de La République en marche a affiché sa solidarité avec le préfet de police de Paris et le ministre de l'Intérieur, deux jours après l'évacuation musclée de migrants installés place de la République à Paris.

"Rien ne dit que Didier Lallement, le préfet de police, a donné l'ordre de faire des croche-pattes ou d'avoir une intervention musclée", a déclaré mercredi 25 novembre sur franceinfo Stanislas Guerini, délégué général de La République en marche (LREM) après l'évacuation violente de migrants place de la République à Paris, lundi soir. Lors de cette évacuation, plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont choqué, dont une montrant un policier faire un croche-pied à un migrant qui tombe à terre. Médecins sans frontières a annoncé sur franceinfo mardi que l'association allait "probablement" déposer une plainte contre le préfet de police pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a "renouvelé" sa "confiance au préfet de police de Paris", invité de France 2 mercredi. Stanislas Guerini s'est aussi déclaré "solidaire" de Gérald Darmanin, qui a été selon lui "diligent et transparent", "puisqu'il a pris les bonnes décisions, il a été dans son rôle de ministre de l'Intérieur : celui qui protège les policiers, mais aussi celui qui sait pointer du doigt les défaillances quand il y en a et je pense que c'est la meilleure manière de défendre l'institution".

Être policier aujourd'hui, c'est un engagement. L'immense majorité des policiers font bien leur boulot.

Stanislas Guérini

à franceinfo

Pour Stanislas Guerini, la diffusion des images parfois violentes de cette évacuation ne sont pas "un acte malveillant mais en l'occurrence, c'est un acte utile. Si cela permet de pointer des défaillances dans les forces de l'ordre – et il peut y en avoir et j'ai été également choqué par les images – il faut qu'on puisse diffuser ces images. Mais ne masquons pas ce qui est aussi la réalité : il y a des gens qui ont aussi la haine des flics et oui, nous voulons agir contre ces gens", a-t-il insisté.

"Il est nécessaire de pouvoir continuer à filmer les interventions de police. Nous n'avons jamais eu l'intention d'empêcher quiconque de filmer les interventions de police et des forces de l'ordre. Il y a eu beaucoup d'emballements sur ce débat. On s'est beaucoup éloigné de la réalité de ce que nous avons voté" dans le débat sur le contesté article 24 de la loi "sécurité globale", a conclu le patron de LREM.

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