Norvège : premier scrutin symbolique depuis la tragédie d'Oslo
La participation au scrutin d'aujourd'hui va être observée de près en Norvège, un mois et demi après l'explosion d'une bombe à Oslo suivie d'une fusillade sur l’île d’Utoya.
Un scrutin qui pourrait s'avérer symbolique, puisque l'extrémiste Anders
Behring Breivik, à l'origine de la tragédie, s'est déclaré ennemi du système et de la démocratie. Sur l'île d’Utoya, il avait justement attaqué des jeunes du parti travailliste.
"Si l'on observe une forte mobilisation, surtout parmi les jeunes, on
pourra estimer que Behring Breivik a contribué à renforcer la démocratie plutôt qu'à l'affaiblir comme il le voulait ", explique Bernt Aardal,
politologue de l'Université d'Oslo.
Un message répercuté par des survivants du massacre, comme Adrian Pracon qui a écrit jeudi sur Twitter: "Les bulletins (de vote) sont plus forts que les balles. Votez, SVP, le 12 septembre. Il est temps de se réapproprier la démocratie".
Autre interrogation de ce scrutin : le score des travaillistes. Le parti pourrait bénéficier d'un élan de sympathie après le drame, et de la popularité du Premier ministre Jens Stoltenberg, unanimement salué pour sa réaction après les attaques.
Clara Beaudoux, avec agences
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