Novartis cible "d'activistes" pro-animaux
Fin 2008, maisons et véhicules de certains salariés de Novartis avaient fait l’objet de nombreuses dégradations, la cible est désormais le patron de l’entreprise, Daniel Vasella.
Le directeur général du laboratoire suisse a vu son chalet brûlé dans la nuit de dimanche à lundi. L’acte a été revendiqué ce jeudi par le MFAH Austria (Militant Forces against Huntingdon Life Science), une organisation anti-expérimentations animales.
Le 27 juillet dernier, les tombes des deux parents de Daniel Vasella avait été directement visées par des actes de profanation. Des faits qui n’avaient pas été revendiqués par l’organisation autrichienne.
Novartis a immédiatement réagi en accusant l’organisation britannique de défense des animaux “Stop Huntingdon Animal Cruelty” (SHAC). Ses membres sont coutumiers d’actes virulents et certains d’entre eux purgent actuellement des peines de prison. L’organisation reproche à l’entreprise helvète de participer, avec le laboratoire britannique Huntingdon Life Sciences, à des expérimentations sur des animaux pour constituer de nouveaux médicaments.
Ces derniers jours, le MFAH s’adresse directement à Daniel Vasella sur son site internet : “Comprenez bien ceci : cela va continuer jusqu’à ce que vous rompiez tous les liens avec Huntingdon Life Sciences. Nous attaquerons votre vie privée partout où cela sera possible […] Nous allons détruire votre vie” , précise le texte publié sur le site.
Des menaces prises “très au sérieux”
D’après le quotidien suisse Le Matin, le MFAH fait partie du même groupe que l’organisation “Stop Huntingdon Animal Cruelty” , créée en 1999.
De son côté, Novartis affirme qu’il est “très fréquent pour ce genre de groupes de changer de nom” , ajoutant que “les méthodes (restaient) les mêmes”.
Le porte-parole du groupe suisse, M. Althof, affirme que les menaces sont prises “très au sérieux”.
Novartis fait également l’objet d’attaques d’une autre organisation américaine de défense des animaux, la North American Animal Liberation. Celle-ci affirme sur son site internet : “En ce qui nous concerne, nous ne pouvons que regretter que Vasella n’ait pas été dans sa maison quand elle a brûlé” .
Camille Gignac, avec agences
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