Première amende pour port de la burqa… en Italie
Cinq cents euros.
La jeune musulmane, âgée de 26 ans, de nationalité tunisienne, se trouvait dans la rue en compagnie de son mari, devant un bureau de poste, quand une patrouille de carabiniers a demandé à l’identifier. Le mari a refusé que son épouse soit contrôlée par des hommes. Une seconde patrouille, de la police municipale, avec une femme, est arrivée en renfort.
Contrôle d’identité et amende : 500 euros pour port de la burqa dans un lieu public.
La mairie de Novara, située dans le Piémont (nord), un fief du parti anti-immigrés et régionaliste de la Ligue du Nord, a adopté fin janvier un arrêté municipal qui interdit la burqa dans les lieux publics et à proximité des lieux publics. "C’est un problème de sécurité", précise le responsable local de la Ligue du Nord.
Une loi en France courant mai
Cette affaire intervient en Italie alors que la Belgique discute d’une loi interdisant le port du voile islamique intégral dans tout l’espace public : le texte, adopté par les députés, doit être maintenant examiné par les sénateurs.
_ En France, où une femme a écopé d’une amende de 22 euros pour conduite en voile intégral, le gouvernement prévoit de présenter dans le courant du mois une loi interdisant la burqa dans l’espace public.
En Italie, en dehors de cette initiative locale à Novara, le gouvernement reste divisé sur l’opportunité d’une interdiction générale. Le dossier n’est pas jugé prioritaire. Le foulard islamique, le hijab (qui ne laisse voir que l’ovale du visage), ne fait pas débat : il est même accepté dans les écoles.
Gilles Halais, avec agences
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