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Presseurop s’arrête, «Courrier International» trinque

Le site d’information en ligne créé en 2009 s’arrête le 20 décembre. La commission européenne qui le finance n’a pas renouvelé l’expérience. Presseurop présentait les articles traduits des plus grands journaux européens. Dégât collatéral, «Courrier International» qui réalisait le site, va supprimer 29 postes.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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  (FTV)

Il est accessible en dix langues, offre les plus grands titres de la presse européenne. Ainsi, grâce à lui, le passage à l’euro de la Lettonie n’a plus de secret. L’article provient du journal... estonien Eesti Päevaleht.
Intéressant également de voir comment la presse allemande traite de la crise ukrainienne. Les exemples ne manquent pas.
A cela s’ajoute une plateforme unique de commentaires ouverte aux internautes en mode multilingue.
 
Les journalistes n’ont pas été les seuls à plébisciter Presseurop. Le site revendique 600.000 visiteurs mensuels. Visiblement, cela n’a pas suffi aux yeux des responsables de la Commission européenne. La vice-présidente Viviane Reding évoque des questions budgétaires. Presseurop coûte 2,5 millions d’euros par an. Pourtant, le Parlement européen a voté des ressources supplémentaires pour les projets médias.
 
Les responsables de Presseurop regrettent  «que la Commission européenne, à quelques mois des prochaines élections européennes qui s’annoncent cruciales pour l’avenir de l’UE, souhaite clore cette expérience…» Selon le journal La Croix, la commission n’apprécie que moyennement le traitement sociétal de l’actualité par Presseurop. Elle aurait préféré une couverture plus institutionnelle.
 
Au final, c’est la rédaction de Courrier international qui fait les frais de cet arrêt. C’est elle qui réalisait le site Presseurop. 11 salariés en CDI et 25 pigistes réguliers collaboraient à sa réalisation. 29 postes seront supprimés sur un effectif total de 90 personnes.

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