"Je vous en supplie, ne brisez pas cette famille", demande David Cameron à l'Ecosse

"S'il vous plaît, restez." David Cameron s'est livré, lundi 15 septembre au soir, à un ultime plaidoyer passionné en terre écossaise pour défendre l'unité du Royaume-Uni. A trois jours du référendum sur l'indépendance, les sondages prédisent un résultat serré entre le "oui" et le "non" à l'indépendance.

Le Premier ministre britannique a manié tour à tour les compliments, les menaces explicites et les promesses, dans le palais des congrès d'Aberdeen, port pétrolier du nord-est de l'Ecosse. "Je vous en supplie, ne brisez pas cette famille", a demandé David Cameron, dans un discours d'une quinzaine de minutes.

"Il n'y aura pas de retour en arrière"

Devant quelque 800 personnes entièrement acquises au camp du maintien de cette région septentrionale au sein du Royaume-Uni, il a vanté tout ce qui a été accompli en 307 ans, l'âge du traité d'union, dans les domaines des sciences, de la littérature, du sport, etc. Puis il a adressé une mise en garde : "Il n'y aura pas de retour en arrière" si les Ecossais votent pour l'indépendance, et il n'y aura plus ni monnaie commune, ni retraite commune, ni passeports communs.

Enfin, il a de nouveau promis de déléguer davantage de pouvoirs au Parlement régional écossais si le non l'emportait. Conscient de la force du vote anticonservateur dans cette région ancrée à gauche, il a personnalisé l'enjeu : "Si vous ne m'aimez pas, sachez que je ne serai pas là pour toujours, a-t-il dit. Mais si vous quittez le Royaume-Uni, ce sera pour toujours."

David Cameron peut compter sur le soutien des Etats-Unis. "La décision appartient aux Ecossais", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, tout en soulignant que les Etats-Unis avaient "un intérêt à ce que le Royaume-Uni reste un partenaire fort, robuste, uni et efficace".