Mort d’Elizabeth II : le débat sur l’indépendance de l’Écosse ressurgit
Les Écossais sont nombreux à rendre hommage à Elizabeth II, mais leur soutien à la monarchie est pourtant fragile. Une partie de la population souhaite l’indépendance de l’Écosse. La mort de la reine semble relancer le débat.
Lundi 12 septembre après-midi, à 1 km seulement de la cathédrale Saint-Gilles, située à Édimbourg (Écosse), figure l’autre Écosse : celle qui ne participe pas aux hommages à la reine Elizabeth II. Des partisans de l’indépendance rencontrés se sentent encore moins concernés par la couronne et l’unité du royaume depuis la proclamation de Charles III. "Les gens ne vont plus aimer autant la monarchie", estime une jeune femme. "Pour moi, c’est juste une famille bien née, des héritiers. On n’a pas choisi, cela n’a rien de démocratique", relate une autre Écossaise.
Deux camps au coude-à-coude
"Charles, sauveur de l’union ou dernier roi d’Écosse ?", s’interroge un quotidien. La Première ministre de l’Écosse, Nicola Sturgeon, présente lors du passage du cercueil de la reine, promet un référendum en octobre 2023. Avant le changement de monarque, les deux camps étaient au coude-à-coude. "Je ne pense pas que cela va faire une grande différence. La monarchie n’est plus une question essentielle en Écosse comme il y a 40 ans", estime Michael Keating, professeur émérite à l’université d’Aberdeen (Écosse). Pour ceux qui commémorent la reine, certains pensent même que l’unité sera renforcée par le deuil.
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