Guerre en Ukraine : il n'y a "pas de clash" entre Paris et Berlin, assure le ministre des Affaires étrangères

"Nous sommes d'accord sur 80% des sujets", a déclaré samedi Stéphane Séjourné dans une interview au "Monde". "Il n'y a aucun drame puisque nous avons le même objectif de soutien à l'Ukraine", assure-t-il.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné à Paris devant l'Elysée le 27 février 2024. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a estimé, dans une interview au Monde publiée samedi 2 mars, qu'il n'y a pas de division entre la France et l'Allemagne. Des différends manifestes sont apparus ces derniers jours entre le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz sur l'Ukraine. "Il n'y a pas de clash franco-allemand, nous sommes d'accord sur 80% des sujets", assure le ministre des Affaires étrangères.

Les pommes de discorde les plus visibles portent actuellement sur la forme d'aide à apporter à l'Ukraine face au rouleau compresseur russe, au moment où une enveloppe vitale de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée aux Etats-Unis. Lors de la conférence de soutien à Kiev organisée par Paris lundi, le chef d'Etat français a paru implicitement s'en prendre à des pays comme l'Allemagne, qui a longtemps hésité à livrer certaines armes lourdes à Kiev.

"Il n'y a là aucun drame"

"J'ai parlé avec mon homologue allemande, Annalena Baerbock, nous nous verrons mardi prochain à Paris. Il y a la volonté de se parler", poursuit Stéphane Séjourné. "Il n'y a là aucun drame puisque nous avons le même objectif de soutien à l'Ukraine", a-t-il également souligné.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française a rejeté l'idée que les discussions sur la présence militaire en Ukraine avaient des visées électorales, à l'approche des élections européennes de juin. "L'Ukraine est au centre des débats électoraux parce qu'il y a, de fait, des différences de position sur le sujet. Je préférerais que cela ne soit pas le cas et qu'il y ait un large consensus au-delà des clivages partisans", a-t-il expliqué.

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