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Royaume-Uni : trois lords suspendus pour avoir offert de monnayer leur influence

Deux travaillistes et un unioniste ont été "piégés" par le "Sunday Times".

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Selon le "Sunday Times", le 2 juin 2013, trois Lords ont proposé de monnayer leur influence auprès d'entreprises privées. ( FRANCETV INFO)

Soupçons de corruption au Parlement britannique. Trois membres de la Chambre des lords ont été suspendus dimanche 2 juin par leurs partis pour avoir tenté de monnayer leur influence au Parlement de Westminster, auprès d'entreprises privées. Les trois lords débusqués par une enquête du Sunday Times (article en anglais, payant) sont deux travaillistes, Jack Cunningham et Brian Mackenzie, ainsi que John Laird, du Parti unioniste de l'Ulster. Tous nient avoir contrevenu au règlement de la Haute assemblée.

Les lords Cunningham, Mackenzie et Laird ont été filmés à leur insu par le journal en train de proposer d'intervenir lors de la séance des questions aux lords, de faire pression sur les ministres et de présider des manifestations dans l'enceinte prestigieuse du palais de Westminster en échange d'argent versé par des "lobbyistes agissant au nom d'entreprises".

"10 000 livres ? Disons plutôt 12 000"

Parmi eux, lord Cunningham, ancien ministre de Tony Blair dans les années 1990, a été "piégé" par des journalistes du Sunday Times prétendant être des représentants d'une entreprise sud-coréenne du secteur solaire. "Etes-vous en train de me proposer 10 000 livres sterling par mois [11 500 euros]) ? Disons plutôt 12 000 [14 000 euros] et je pense qu'on peut faire affaire", répond le parlementaire.

Ce scandale va accentuer la pression sur David Cameron pour qu'il ordonne la création d'un registre statutaire de lobbyistes, comme cela avait été convenu en 2010 lors de l'accord de gouvernement entre les Tories et les libéraux-démocrates. A l'époque, le Premier ministre avait déclaré que les activités de lobbying constitueraient "le prochain grand scandale à venir". Ses détracteurs, y compris chez ses alliés "lib-dem", lui reprochent de traîner les pieds sur cette question.

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