Sang contaminé: en Grande Bretagne, comme en France
Une "tragédie humaine horrible".
_ C'est ainsi que le représentant de la Chambre des Lords Peter Archer qualifie la plus grave catastrophe de l'histoire du système de soin et de santé britannique : quelque 5.000 hémophiles ont contracté une hépatite C ou le virus du SIDA dans le cadre de cette affaire. Près d'un tiers en sont morts.
Dans ses conclusions, la commission d'enquête estime qu'une part "significative'' de la responsabilité incombe aux entreprises américaines qui ont fourni les produits contaminés utilisés pour soigner des hémophiles dans les années 1970 et 80. Les traitements impliquaient l'usage de sang collecté auprès de milliers de donneurs.
Des alarmes avaient pourtant été lancées sur les risques de dons de sang en échange d'argent venant de communautés -comme celle des détenus- où les infections sont plus nombreuses que la moyenne. Les approvisionnements ont continué. Au mépris du risque. Difficile de ne pas en conclure que "les intérêts commerciaux ont pris le pas sur les préoccupations en matière de santé publique'', tance le rapport.
Le document ne donne toutefois aucun nom. Pas de nom d'entreprise américaine, pas de nom de médecin directement responsable. La commission dirigée par Peter Archer s'attache surtout à réclamer des indemnisations pour les victimes, et une meilleure prise en charge des soins.
Gilles Halais avec agences
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