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Scotland Yard fragilisé par le scandale des écoutes téléphoniques

Le scandale des écoutes du journal News of the World fait tomber une nouvelle tête : le numéro deux de Scotland Yard a démissionné aujourd'hui. La journée d’hier avait déjà été riche en rebondissements avec l’arrestation puis la remise en liberté sous caution de Rebecca Brooks, l’ancienne directrice des journaux britanniques de Rupert Murdoch. Puis dans la soirée, nouveau coup de tonnerre avec la démission du patron de Scotland Yard...
Article rédigé par franceinfo
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Les députés britanniques prendront leurs vacances plus tard. Le Premier ministre David Cameron leur a demandé de décaler leurs congés pour assister mercredi à une réunion exceptionnelle du Parlement. Et lui-même a décidé d'écourter son voyage en Afrique pour rentrer immédiatement à Londres.
_ Car le scandale du News of the World n'en finit pas de faire des vagues. Dernière en date : la démission d'un deuxième haut responsable de Scotland Yard, John Yates, qui avait refusé de rouvrir l'enquête sur le scandale des écoutes téléphoniques en 2009.

La journée de demain est très attendue avec l'audition à la Chambre des Communes (basse) du magnat australo-américain des médias Rupert Murdoch. Son groupe de presse News Corp et sa division britannique News International, propriétaire du défunt tabloïd News of the World, se trouvent au centre de l'affaire aux rebondissements et ramifications multiples, révélant les liens très étroits établis au fil des années par Murdoch avec la classe politique et la police britanniques.

Scotland Yard risque de largement pâtir des conséquences de cette affaire. Le départ des deux dirigeants de la police britannique suit les révélations sur les collusions entre la police et News Corp et le groupe de Rupert Murdoch, et surtout l'embauche par Scotland Yard comme consultant d'un ancien rédacteur en chef adjoint du News of the World, Neil Wallis.

Des employés et journalistes du News of the World sont soupçonnés d'avoir piraté dans les années 2000 des messageries téléphoniques de membres de la famille royale, personnalités politiques, stars, mais aussi victimes d'attentats et de meurtre- ce qui a fini par révulser les Britanniques. Des policiers auraient également été payés pour donner des informations, voire fermer les yeux sur certains aspects de l'enquête.

Caroline Caldier, avec agences

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