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Sedef Ecer : «On habite une langue comme on habite un pays»
La Turquie et un bidonville dans les années 80, la France et une cité aujourd'hui: le théâtre Jean Vilar de Suresnes propose «A la périphérie». C'est la première pièce écrite en français par Sedef Ecer, metteur en scène, actrice et journaliste turque. Elle y aborde l'identité déracinée entourée d'acteurs aux origines variées, comme l'Italien Christian Pascale et la Hongroise Zsuzsanna Varkonyi.
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Sedef Ecer considère qu'elle se trouve «sur le seuil» (titre d'un de ses textes) et que cette place est vitale pour l'auteur bilingue qu'elle est.
Ni d'ici, ni d'ailleurs mais toujours entre-deux : on sent sa fierté d'avoir écrit sa première pièce en français, mais aussi la nostalgie qu'elle a du pain au sésame devant le Bosphore, à Istanbul, le matin. Entre autres choses.
Terre d'accueil, «langue d'accueil» : Sedef Ecer habite la France dans son entier (et aurait d'ailleurs «trouvé difficile de vivre dans un pays où l'on mange mal»).
Son statut «d'écrivaine immigrée» l'emmène vers un thème qui questionne l'identité déracinée.
«On se dit qu'on va être bien dans les deux pays, mais en fait quand je suis en Turquie je me sens Française, quand je suis en France je me sens Turque.»
Christian Pascale (prononcer Pascalé) est né en Italie et a grandi en Suisse. Son parcours semble tracé mais après des études supérieures de commerce, il change de voie pour se consacrer au théâtre, un «rêve d'enfant».
Zsuzsanna Varkonyi est née en Hongrie et aime se définir aujourd'hui, 20 ans après son arrivée, comme «Parisienne, pas Française».
Dès ses 14 ans, elle rêve de voyages et très tôt partira sur les routes, seule ou avec des compagnies de théâtre. Pendant des années, elle sillonnera l'Europe pour se poser en 1995 à Paris.
«Parcours» sur le globe :
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