Serbie-Hongrie : notre correspondant a passé la frontière avec les migrants
Le dernier passage à niveau dans le petit village serbe de Horgos constitue le point de départ. De là, une marche de 2km le long des rails mène à la Hongrie. Beaucoup de migrants hésitaient à s'engager tant la rumeur d'une forte présence policière côté hongrois, et de barbelés infranchissables les décourageaient. Toute la journée, les groupes hésitent. S'avancent, forment un bouchon sur la voie une centaine de mètres avant la Hongrie. Et pourtant, les obstacles dont ils ont peur n’existent pas. Pas de barbelés, mais de très nombreuses équipes de télévision à la frontière. La voie est libre. Le premier poste de police hongrois est à 800 mètres. On y distribue de l'eau et des sandwichs. Mais les migrants doivent ensuite se rendre pour 24 heures dans un camp de transit ou leurs empreintes digitales sont relevées. Cette opération fait peur a tant de réfugiés que beaucoup essayent de disparaître dans la campagne dès la frontière passée. Difficile de dire combien ont échappé a la police hongroise, qui aurait finement maille le terrain sur une profondeur de 6 km. Quoi qu’il en soit, tous ceux qui ont tenté le passage dimanche sont entrés en Hongrie sans difficulté.
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