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Ukraine : les dernières barricades de la place Maïdan démontées

Six mois après la chute de Viktor Inoukovitch, la police, aidée par les habitants de Kiev, ont délogé les derniers contestataires qui refusaient de partir de la place emblématique de Maïdan.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (La route est coupé autour de Maïdan depuis neuf mois © Reuters-Konstantin Chernichkin)

Viktor Ianoukovitch est destitué depuis longtemps, mais les contestataires de la place Maïdan de Kiev, sont toujours là. Six mois après la chute de l’ancien président, les pneus fument encore et les tentes sont encore montées. Ce samedi, après une première tentative échouée des services communaux pour dégager la place, ce sont les habitants de la capitale eux-mêmes qui sont venus remettre de l’ordre.

Dans une ambiance tendue, plusieurs centaines d’Ukrainiens ont démonté les barricades et les tentes qui occupaient la place. Pour Sergueï Zakovinski, dont les fils combattent dans l’Est, "ceux qui restent sur le Maïdan au lieu d'aider l'armée alimentent la propagande des médias russes et de Poutine ". 

"Ce n’est plus l’EuroMaïdan"

Les occupants de la place ont mis le feu à un tas de pneus et de vifs échanges ont eu lieu. "Nous devons continuer à contrôler le pouvoir ", s'est justifié Mykola, 27 ans, batte de baseball à la main, alors que les camions bennes se remplissaient de matelas et palettes de bois. La police fait état de trois blessés.

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La place Maïdan avait été le centre de la contestation pro-européenne. Pendant des semaines, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées, dont des dignitaires religieux, d’influents artistes et des représentants de la classe moyenne. Depuis la fin de la contestation, il ne restait plus que les représentants les plus radicaux de groupes "d’autodéfense".

L'ex-boxeur Vitali Klitschko, nouveau maire de Kiev, n’avait pas caché son impatience de voir la ville retrouver une vie normale. Il était présent samedi et a dit aux contestataires qu’il était temps de partir. "Ce n'est plus l'EuroMaïdan. Nous avons construit ces barricades pendant plusieurs mois, maintenant il est temps de les démonter ", a-t-il déclaré.

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