Un nouveau plus bas historique pour le taux directeur de la BCE
Cette baisse était attendue par les investisseurs. Le président de la BCE Mario Draghi a indiqué ce matin que le Conseil des gouverneurs est "prêt à agir".
La Banque centrale européenne a donc* fait passer son principal taux directeur de 0,75% à 0,5%, un nouveau plus bas historique. Selon M. Draghi, cette décision a fait l'objet d'un "fort consensus* " au sein du conseil des gouverneurs des banques centrales.
Une baisse qui ne devrait pas satisfaire l'Allemagne. La semaine dernière, la chancelière Angela Merkel avait affirmé qu'en ne considérant que la situation allemande, la BCE devrait plutôt relever les taux d'intérêt.
"La BCE poursuivra sa politique acccomodante aussi longtemps que nécessaire" Mario Draghi
"La faiblesse du sentiment économique s'est prolongée au printemps de cette année ", a regretté Mario Draghi lors de sa conférence presse, ce matin à Bratislava. Il a ajouté que la BCE poursuivrait "sa politique accomodante aussi longtemps que nécessaire ". Le conseil des gouverneurs va ainsi rechercher de nouveaux moyens permettant de favoriser le crédit aux entreprises.
Pour Bertand Lamielle, directeur de la gestion chez BCapital, "la baisse des taux aura un impact limité"* car les taux étaient déjà bas, mais l'essentiel est que la BCE et les autres institutions européennes se penchent sur le crédit aux petites et moyennes entreprises, qui peinent à se financer.
Les marchés approuvent la baisse
Le taux des dépôts au jour le jour a lui été maintenu à 0,5% pendant que le taux de prêt marginal au jour le jour était abaissé à 1%. Les marchés ont réagi de façon très positive à cette ouverture de la part de la BCE, avec Wall Street en hausse de 0,35% quelques minutes après l'ouverture.
"Vous avez la Fed qui veut toujours stimuler l'économie, le Japon qui surprend les marchés par la taille de son dernier plan de relance, et maintenant la BCE qui baisse ses taux ", a expliqué à l'agence Reuters Todd Salamone, directeur de la recherche chez Schaeffer's Investment Research. "Tout cela contribue au sentiment que les banques centrales veulent relancer l'économie ."
En mars, le chômage concernait 12,1% de la population active totale de la zone euro.
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