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Un policier catholique a été tué samedi par une bombe à Omagh, en Irlande du Nord

Cet homme âgé de 25 ans a été tué par "l'explosion d'un engin placé sous sa voiture", a indiqué la police.Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat cet attentat. Il s'agit du premier assassinat depuis que la branche dissidente Ira-Continuité avait abattu un policier dans le comté d'Armagh en mars 2009.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des policiers à Omagh, le 3 avril 2011 (AFP/Peter Muhly)

Cet homme âgé de 25 ans a été tué par "l'explosion d'un engin placé sous sa voiture", a indiqué la police.

Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat cet attentat. Il s'agit du premier assassinat depuis que la branche dissidente Ira-Continuité avait abattu un policier dans le comté d'Armagh en mars 2009.

Cette attaque survient après la dissolution, la semaine dernière, de l'assemblée d'Ulster en vue des élections locales prévues le 5 mai.

La province britannique d'Irlande du Nord a connu pendant une trentaine d'années des violences politiques entre séparatistes catholiques et loyalistes protestants, qui ont fait plus de 3.500 morts et ont quasiment pris fin avec l'accord dit du vendredi saint d'avril 1998.

L'Armée républicaine irlandaise (IRA), composé de catholiques et bras armé historique de la cause républicaine, a renoncé à la violence, mais des groupes dissidents continuent de prôner le recours aux armes. Une trentaine d'attentats ou tentatives d'attentats ont frappé l'Ulster l'an dernier, tous attribués à des dissidents de l'IRA, sans toutefois faire de mort.

Réactions
Le Premier ministre de la République d'Irlande,
Enda Kenny, a réagi en accusant les responsables de cet attentat de "vouloir nous ramener vers les souffrances et les douleurs du passé". "Ils doivent savoir qu'ils ne pourront jamais réussir en rejetant la volonté démocratique du peuple", a-t-il ajouté.

De son côté, le Premier ministre d'Irlande du Nord, Peter Robinson a qualifié l'attentat de "néanderthalien" et estimé qu'il visait à faire peur aux catholiques pour les dissuader de s'enrôler dans la police locale.

Quand au Premier ministre britannique David Cameron, il a condamné fermement ce meurtre et déclaré: "Ceux qui ont commis ce crime lâche et épouvantable ne parviendront jamais à ramener l'Irlande du Nord vers un passé sombre et sanglant." "Leurs actes sont rejetés par la majorité écrasante des gens au sein de toutes les tendances de la communauté" a-t-il conclu.

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