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Un sommet informel à Bruxelles pour relancer la croissance dans la zone euro

Les dirigeants de l'UE se retrouvent ce soir à Bruxelles pour un sommet informel destiné à servir de boîte à idées pour relancer la croissance en Europe. Il sera beaucoup question de la Grèce et des euro-obligations qui reviennent dans le débat.
Article rédigé par franceinfo
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Ce sommet prévu à Bruxelles prendra la forme d'un dîner. Il ne donnera lieu à aucune décision, a d'ores et déjà prévenu le président de l'UE, Herman Van Rompuy. Ce sera aussi l'occasion au  nouveau président français, François Hollande, de faire connaissance avec ses collègues. Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-sept vont préparer le sommet européen de juin prochain, où des décisions doivent êtreprises pour relancer la croissance dans la zone euro.
Les discussions devraient aussi porter sur l'augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement (BEI) et sur une utilisation plus efficace de fonds structurels européens, ou encore l'instauration d'une taxe sur les transactions financières.

François Hollande avait, pendant sa campagne électorale, présenté des propositions relativement consensuelles au niveau européen pour relancer l'activité.
Il y était question de mobilisation en faveur des PME des 80 milliards d'euros de fonds structurels européens non utilisés, de lancement d'euro-obligations pour financer des grands projets d'infrastructures et d'une augmentation des capacités de prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI).
Même si ces mesures ne sont pas susceptibles de doper la croissance à court terme, elles sont étudiées depuis plusieurs mois à Bruxelles, comme l'a rappelé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dans une lettre adressée lundi aux dirigeants européens avant le sommet de ce soir.

Eviter tout affrontement

Le nouveau président était revenu lors de sa rencontre la semaine dernière avec la chancelière allemande Angela Merkel sur une revendication qui était passée à l'arrière-plan ces dernières semaines, le lancement d'euro-obligations non pas pour financer des projets mais pour mutualiser la dette.
Or, ce sujet touche une corde sensible en Allemagne, où l'on ne veut pas offrir une assurance tout risque à des pays comme la
Grèce, qui pourraient alors emprunter à des taux très bas, ce qui allègerait la pression pour mener à biens les réformes.
"C'est la mauvaise prescription, au mauvais moment avec les mauvais effets secondaires ", a déclaré à la radio allemande le ministre-adjoint allemand aux Finances, Steffen Kampeter.
François Hollande, qui dispose toutefois de soutiens au sein de l'UE, a d'ailleurs pris soin de souligner qu'il n'entendait pas entrer en conflit avec l'Allemagne sur ce point.
D'ailleurs Herman Van Rompuy s'est efforcé de déblayer le terrain pour éviter tout affrontement lors de ce Conseil européen.

La Grèce sera l'autre gros morceau de la soirée et devrait être abordée en fin de repas. Mais peu d'initiatives semblent possibles au niveau européen avant les élections du 17 juin, qui pourraient déboucher sur la victoire de partis rejetant la rigueur et ouvrir la voie à la faillite du pays et à sa sortie de l'euro.

Le sommet de ce soir abordera aussi  la question de la santé des banques espagnoles, sur fond d'inquiétude des marchés.

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