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Birmanie : l'Union européenne soutient un embargo sur les armes et se dit prête à durcir ses sanctions

Après le massacre d'une trentaine de civils et de deux membres d'une ONG en Birmanie, l'Union européenne estime que "des actions préventives supplémentaires" contre le régime militaire sont nécessaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des véhicules incendiés sur une route de Hpruso, dans l'Etat de Kayah (Birmanie), le 24 décembre 2021. (KARENNI NATIONALITIES DEFENSE FORCE / AP)

Après les Etats-Unis, l'Union européenne hausse à son tour le ton. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé jeudi 30 décembre soutenir l'imposition d'un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie. L'UE s'est également déclarée prête à durcir ses sanctions, à la suite d'un massacre imputé à l'armée dans lequel une trentaine de civils et deux membres de l'ONG Save the Children ont été tués dans l'Etat de Kayah, situé dans l'est de la Birmanie.

"Face à l'escalade des violences en Birmanie, des actions préventives supplémentaires sont nécessaires au niveau international, y compris un embargo sur les armes" qui pourrait être acté au niveau de l'ONU, a déclaré Josep Borrell, dans un communiqué. Bruxelles bloque déjà les ventes d'armes et d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, ainsi que l'interdiction d'exporter des biens à double usage destinés à l'armée et à la police des frontières.

"Une violation flagrante des droits humains"

Les Etats-Unis, qui restreignent depuis longtemps les ventes d'armes au régime militaire birman, ont renouvelé mardi leur appel à adopter un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie. "Cibler des civils et des professionnels de l'humanitaire est inacceptable, c'est une violation flagrante des droits humains et du droit international", a également indiqué Josep Borrell.

Depuis le coup d'Etat militaire du 1er février et la répression qui a suivi, Bruxelles a placé sur liste noire près de 30 personnes et six entités. Elles ont été sanctionnées d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs. Bruxelles a également décidé de continuer à bloquer l'aide financière destinée directement au gouvernement militaire, ne fournissant plus qu'une aide strictement humanitaire à la Birmanie.

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