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Elargissement de Schengen : les demandes de la Bulgarie et de la Roumanie sont recalées

Entrés en 2007 dans l'Union européenne, les deux anciens pays communistes frappent à la porte de l'espace de libre-circulation européen depuis plus de dix ans, sans succès.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des camions font la queue pour passer un poste-frontière entre la Roumanie et la Bulgarie, près de Giurgiu, en Roumanie, le 6 décembre 2022. (DANIEL MIHAILESCU / AFP)

La Roumanie et la Bulgarie devront encore patienter. L'Autriche a mis son veto, jeudi 8 décembre, à l'élargissement de l'espace Schengen à ces deux pays, tandis qu'une décision positive était attendue, sauf surprise, pour la Croatie.

"Je voterai aujourd'hui contre l'élargissement de Schengen à la Roumanie et la Bulgarie", a annoncé le ministre de l'Intérieur autrichien, Gerhard Karner, en arrivant à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.

L'Autriche, qui fait face à une forte hausse des demandes d'asile, redoute que la levée des contrôles aux frontières avec ces deux pays accroisse encore les arrivées de migrants. "Cette année, nous avons enregistré plus de 100 000 passages illégaux de la frontière en Autriche", a-t-il déclaré.

Une décision qui doit se prendre à l'unanimité

La Commission et le Parlement européens réclament de longue date d'inclure la Croatie, la Roumanie et la Bulgarie dans cette vaste zone (22 pays de l'UE plus l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse) au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures.

L'adhésion, qui doit être décidée à l'unanimité des Etats membres, aurait notamment pour effet de supprimer les longues files d'attente de véhicules aux frontières de ces pays et d'encourager le tourisme. En contrepartie, les pays membres de Schengen doivent assumer un contrôle rigoureux des frontières extérieures de cet espace de libre-circulation et s'engager à une coopération policière pour lutter contre la criminalité organisée ou le terrorisme.

La Croatie (3,9 millions d'habitants), membre de l'UE depuis 2013 et qui rejoindra la zone euro en janvier prochain, s'attend à une réponse positive.

Les Pays-Bas défavorables à l'entrée de la Bulgarie

Outre l'Autriche, un autre Etat membre, les Pays-Bas, est hostile à l'entrée de la Bulgarie dans Schengen. Le ministre de la Migration néerlandais, Eric van der Burg, a expliqué jeudi que son pays avait des inquiétudes concernant "la corruption et les droits humains" dans ce pays et demandait un nouveau rapport à la Commission sur ces points. "Pour nous, c'est un oui à la Croatie et un oui à la Roumanie", a-t-il dit.

Mais actuellement, le dossier de la Roumanie (19 millions d'habitants) est lié du point de vue procédural à celui de la Bulgarie (6,5 millions). Les deux anciens pays communistes sont entrés en 2007 dans l'UE et frappent à la porte de Schengen depuis plus de dix ans.

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