Le Parlement européen valide la nouvelle composition de la Commission européenne
Le Parlement européen a adoubé, mercredi 27 novembre, à Strasbourg, la nouvelle équipe de la Commission européenne. Ses membres vont entrer en fonction début décembre sur fond de vives turbulences économiques et géopolitiques. L'exécutif européen a obtenu 370 voix en sa faveur (282 contre, 36 abstentions). Le second mandat d'Ursula von der Leyen va donc pouvoir démarrer, à une cinquantaine de jours de l'investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.
L'Europe n'a "pas de temps à perdre" a mis en garde la présidente de la Commission, érigeant en priorité la compétitivité pour "combler" le fossé avec les Etats-Unis et la Chine. "Notre liberté et notre souveraineté dépendent plus que jamais de notre puissance économique", a-t-elle martelé. En matière de défense, Ursula von der Leyen a ensuite insisté sur la nécessité de faire davantage pour rivaliser avec les dépenses militaires russes, au moment où le retour de Donald Trump laisse craindre un désengagement des Etats-Unis en Ukraine.
Une nouvelle Commission qui penche à droite
Parmi les visages de la nouvelle équipe : l'ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas devient la nouvelle cheffe de la diplomatie de l'UE, le centriste français Stéphane Séjourné obtient une vice-présidence dotée d'un large portefeuille sur la stratégie industrielle et la socialiste espagnole Teresa Ribera sera vice-présidente à la Transition écologique et à la concurrence. "Le mandat qui s'ouvre sera déterminant : il en va de la capacité de l'Europe à maîtriser son destin", a réagi Stéphane Séjourné sur Facebook notamment, en remerciant "les parlementaires de la confiance" accordée.
Cette nouvelle Commission penche à droite avec une quinzaine de portefeuilles, sur 27, attribués au parti de droite PPE, première force politique du Parlement. Le chef du PPE Manfred Weber n'a pas caché sa satisfaction. C'est une Commission "très équilibrée", a-t-il estimé, en mentionnant une possible majorité parlementaire allant d'ECR (extrême-droite), où siègent les eurodéputés italiens de Giorgia Meloni, jusqu'à certains Verts.
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