: Vidéo En Hongrie, un hôtel fantôme financé par l'Union européenne
Un exemple des pratiques de certaines entreprises de construction hongroises, dont la devise pourrait être "Prends l'argent de l'Europe… et tire-toi." Avec la complicité du gouvernement Orbán, si l'on en croit ce député de l'opposition. Extrait du magazine "Avenue de l'Europe" du 15 mars 2017.
A l'entrée d'un vaste terrain désert et couvert de neige, une pancarte aux couleurs de l'Union européenne. Cette grande bâtisse blanche au toit rouge est un hôtel situé dans le sud de la Hongrie, construit en grande partie grâce aux subventions de Bruxelles. Désert lui aussi. Extrait du magazine "Avenue de l'Europe, le mag" du 15 mars 2017, sur le thème "Europe : je t'aime, moi non plus".
A l'intérieur de l'hôtel inachevé, des câbles à l'abandon et des fils électriques qui pendent. Les plans sont restés affichés aux murs. Les ouvriers ont tout laissé derrière eux : les travaux, les outils, et même leurs casques et chaussures de chantier. "C'est comme s'ils avaient fui une catastrophe ou une bombe", résume le député du parti vert hongrois qui fait visiter l'hôtel fantôme à Nora Boubetra.
"Entre 20% et 100% de l'argent de l'Europe est volé"
Cet opposant au gouvernement Orbán dénonce sans relâche la corruption et le détournement de l'argent public. Selon Akos Hadházi, ce chantier à l'abandon est typique des pratiques hongroises : l'entreprise a préféré garder l'argent plutôt que de terminer les travaux.
Le député est formel : le gouvernement est complice, car c'est lui qui désigne les entreprises dont les projets seront subventionnés par l'Union européenne. Selon Akos Hadházi, "entre 20% et 100% de l'argent de l'Europe est volé, puisque de nombreux projets ne voient pas le jour. Et quand les projets arrivent à terme, il n'est pas rare que les devis soient largement gonflés".
A suivre dans "Hongrie : le beurre, l’argent du beurre et le sourire de l’Europe", un reportage diffusé dans "Avenue de l'Europe, le mag" le 15 mars 2017.
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