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Vidéo Réfugiés : "Je vous demande d'évacuer le square maintenant !"

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Temps de lecture : 3min - vidéo : 3min
13h15 le samedi : "Je vous demande d'évacuer le square maintenant !"
13h15 le samedi : "Je vous demande d'évacuer le square maintenant !" 13h15 le samedi : "Je vous demande d'évacuer le square maintenant !"
Article rédigé par franceinfo
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Mohammed a fui l'Éthiopie où le régime autoritaire considère les membres de la minorité Oromo comme des citoyens de seconde zone. Une fois à Paris après 7 000 kilomètres d'un voyage périlleux, il est souvent délogé de ses campements de fortune par la police. Extrait de "13h15 le samedi" du 12 septembre.

Arrivés à Paris après avoir pour la plupart survécu à l'enfer de la misère et/ou des persécutions, migrants et réfugiés sont régulièrement confrontés à l'évacuation des campements de fortune érigés sur les trottoirs ou installés dans les jardins de la capitale. Les faire déguerpir pour aller où ? "Où ils veulent", répond un policier qui applique les instructions reçues. Mohammed, 40 ans, le réfugié éthiopien qui a fui le sort réservé aux membres de la minorité Oromo par le régime autoritaire de son pays, a vite fait de décamper.

"Je voudrais savoir quel est le problème ? Je voudrais savoir où on va aller", demande l'une des personnes contraintes de partir. "Je vous demande d'évacuer le square maintenant, s'il vous plaît", dit en anglais le policier dans son mégaphone rouge. La situation se tend quand les réfugiés et les militants qui les soutiennent refusent de quitter les lieux. Ils sont bousculés et partent en scandant "Freedom !". L'un d'entre eux demande : "Où vais-je dormir ?"... Un gendarme lui répond : "Tu dormiras plus loin."

A nouveau délogés par les forces de l'ordre

Après avoir été poussés sans ménagement dans une rame de métro en partance pour un ailleurs incertain, les migrants ou réfugiés  revivent la même histoire qui paraît sans fin. Ils posent leurs matelas où ils le peuvent, mais sont à nouveau délogés par les forces de l'ordre. Encore une fois, Mohammed ne traîne pas dans les parages, évitant toute confrontation.

"Il y a des problèmes ici, on doit partir", dit résigné celui qui a parcouru 7 000 kilomètres en trois mois dans des conditions extrêmement périlleuses afin de trouver asile pour lui et peut-être un jour sa famille qu'il a laissée en Éthiopie. "On doit aller ailleurs", lâche-t-il sans colère, partant on ne sait où avec sa couverture sur le bras et toute sa vie dans un sac à dos rose... 

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> Ces vidéos sont extraites du document "Une vie de réfugié" diffusé dans 13h15 le samedi du 12 septembre 2015, magazine d'information présenté par Laurent Delahousse sur France 2.

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