13h15 le samedi . Une vie de réfugié
Un matin, Mohammed est parti d'Éthiopie où les membres de sa minorité Oromo sont considérés comme des citoyens de seconde zone par le régime autoritaire de son pays. Après un voyage de 7 000 kilomètres qui lui a pris trois mois au cours duquel le réfugié a risqué sa vie plusieurs fois, il est enfin parvenu à Paris…
À 40 ans, Mohammed n'avait que le tort d'appartenir à la minorité Oromo en Éthiopie. Ses membres sont considérés comme des citoyens de deuxième classe par le régime autoritaire de son pays. Et à ce titre, il a été traité comme un opposant, ce qui lui a valu d'être torturé à plusieurs reprises.
Père de cinq enfants et patron d’une petite entreprise employant six personnes, Mohammed menait une vie de travail et de persécutions qui devenait trop dure... L'exil plutôt que la mort : adieu Éthiopie ! Un matin, il est parti de chez lui pour rejoindre l’Europe, trouver sa place ailleurs qu'en enfer et accueillir un jour sa famille sur une terre d'accueil.
L'injustice, la souffrance et la mort
Depuis janvier dernier, le nombre de migrants ou réfugiés ayant traversé la Méditerranée est estimé à environ 350 000. Le magazine 13h15 le samedi (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé sur France 2 a rencontré Mohammed, un être humain parmi tant d'autres, fuyant l'injustice, la souffrance et la mort. Après avoir risqué plusieurs fois sa vie pendant les trois mois d'un voyage de 7 000 kilomètres, le réfugié oromo est enfin arrivé à Paris.
Maxime Bénéteau, Nicolas Ducrot, Matthieu Rénier et Matthieu Houël l'ont suivi dans son parcours du combattant pour obtenir des papiers. Mohammed a connu le campement du boulevard de La Chapelle dans le XVIIIe arrondissement de Paris, la solitude, les petites chambres d’hôtel... Et comment convaincre la France qu’il y mérite sa place ? Celle d'un réfugié qui demande asile, tout simplement.
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