Fonds "vautours" : l’Argentine porte plainte contre les USA
L'Argentine demande aux Nations unies de poursuivre Washington. Le pays est plongé en situation de défaut de paiement fin juillet à cause de la dette due aux fonds dits "vautours". Il a donc demandé ce jeudi à la Cour internationale de justice des Nations unies d'engager des poursuites contre les Etats-Unis pour leur rôle dans cette crise.
"Etant donné qu'un Etat est responsable de la conduite de tous ses organes, les violations (du pouvoir judiciaire) ont provoqué une controverse entre l'Argentine et les Etats-Unis ", affirme un communiqué de la présidence argentine. L'Argentine accuse Washington d'avoir violé sa souveraineté en raison des décisions prises à l'encontre de Buenos Aires par des tribunaux américains.
La Cour a précisé qu’aucune action ne pourrait être engagée tant que Washington n'accepte pas la juridiction de ce tribunal. Si les Etats-Unis jugent que le contentieux ne relève pas de la CIJ, ils auront "l'obligation d'indiquer un moyen alternatif pour parvenir à une solution pacifique dans la controverse actuelle conformément à la charte des Nations unies ", indique le communiqué.
Les Etats-Unis organisent une nouvelle audience
En réponse, quelques heures après l'annonce de cette plainte, le juge fédéral américain Thomas Griesa (qui avait décidé le blocage du paiement à des créanciers privés), a convoqué une nouvelle audience. Elle doit se tenir à 21h (heure de Paris) dans un tribunal au sud de Manhattan. Ce nouveau rendez-vous a redonné espoir aux marchés financiers argentins qui ont fini en hausse jeudi. Un accord pourrait être trouver pour sortir le pays de la crise.
Buenos Aires est en situation de défaut de paiement après l'échec des négociations de la dernière chance avec deux fonds spéculatifs américains qui ont refusé de participer à la restructuration consécutive à la crise de 2001-2002. Le ministre argentin de l'Economie milite pour que l'Etat fédéral américain "intervienne car un juge ne peut pas empêcher un pays de rembourser sa dette ".
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